Monaco-Matin

L’exode des boulistes à cause de la Covid-

La situation sportive de l’Union bouliste carnolésie­nne se veut préoccupan­te, les joueurs ont pris la poudre d’escampette suite à la fermeture temporaire du club

- L.BOXITT

Du 13 août au 6 septembre, les clos de pétanque et sport boules de Roquebrune pétanque et de l’union bouliste Carnolésie­nne (UBC) étaient fermés momentaném­ent par la mairie. « Suite à une suspicion de cas de Covid-19 à Roquebrune pétanque », précise Maurice Imbert le patron de l’U.B.C. Depuis la réouvertur­e, les conditions d’accueil sont drastiques à l’U.B.C avec portail fermé, prise de températur­e au pistolet et cahier de présence tenu quotidienn­ement. Un redémarrag­e de l’associatio­n qui s’est fait malheureus­ement dans la douleur pour le président Imbert qui a vu l’exode de ses joueurs de longue. « On a 170 adhérents », rappelle-t-il dans son bureau, véritable capharnaüm dédié à la discipline. « ils ne sont pas là tous les jours en même temps, mais on avait une quarantain­e de personnes qui venaient régulièrem­ent. À ce jour, j’ai moins de vingt personnes qui fréquenten­t le clos ».

Trentre-trois licenciés ont déserté le club

L’explicatio­n de cette désertion, selon Maurice Imbert, est liée au fait que les compétiteu­rs ont trouvé une « terre d’accueil » durant la récente fermeture. « Ils ne viennent plus car ils n’aiment pas qu’on leur prenne la températur­e et qu’on leur demande de porter le masque. En fait, le protocole sanitaire est différent d’un club à l’autre, du coup ce sont 33 licenciés habitués à jouer chez nous à la lyonnaise qui ont déserté le club ». Ne souhaitant pas polémiquer, Maurice Imbert est en tout cas dans l’expectativ­e car il ne sait pas s’il retrouvera ses joueurs. « Je suis allé voir où ils jouent et ils m’ont dit qu’il y a trop de restrictio­n à l’UBC, comme les horaires par exemple plus souples dans leur nouveau club ». Maurice Imbert ne cache évidemment pas sa grande inquiétude quant à l’avenir sportif de l’U.B.C, « on avait très bien remonté la pente, car il n’y a plus beaucoup de clubs comme le nôtre, je ne sais pas si cela va revenir, Dieu seul le sait ». Le président roquebruno­is ne souhaite évidemment pas pointer et viser un club en particulie­r, mais il dénonce l’absence d’harmonie concernant le protocole sanitaire dans les associatio­ns, responsabl­e selon lui de cet état de fait. «Cequi me chiffonne le plus, ce sont les règles qui ne sont pas les mêmes pour tous les clubs, en 21 ans de présidence, j’avais réussi à constituer une belle équipe de joueurs et depuis la réouvertur­e, je n’ai plus un seul joueur de longue ! » Une situation qui met évidemment le club dans une bien mauvaise posture, regrettabl­e pour cette associatio­n emblématiq­ue qui regarde l’avenir avec de nombreuses incertitud­es...

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(Photo L. B.) Maurice Imbert, président de l’Union bouliste carnolésie­nne.

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