Quatre morts en une semaine dans les Alpes-Maritimes
L’épidémie continue de progresser dans les Alpes-Maritimes et le Var, même si la situation n’est pas aussi alarmante que dans les Bouches-du-Rhône
La situation des Alpes Maritimes et du Var au regard de l’épidémie de coronavirus n’est pas comparable à celle des Bouches-du-Rhône, « suffisamment alarmante pour envisager que des mesures complémentaires puissent être prises », prévenait lundi Christophe Mirmand tout juste nommé préfet de la région Provence-AlpesCôte d’Azur.
Comme trente-deux départements, Alpes-Maritimes et Var figurent cependant dans la liste des départements en « situation de vulnérabilité modérée » établie par Santé Publique France.
Les Bouches-du-Rhône, par contre, sont pointées en « situation de vulnérabilité élevée », tout comme la Gironde, la Guyane, l’Hérault, le Loiret, Paris, le Rhône, la Sarthe, la Seine-Saint-Denis et le Val-deMarne, soit un total de dix départements.
Plusieurs indicateurs pour évaluer la situation
Dans les Alpes-Maritimes notamment, le taux d’incidence (nombre de patients avec un test RTPCR
positif pour 100 000 habitants) a certes dépassé, depuis la mi-août, le seuil d’alerte fixé à 50 pour 100 000. Il s’élève désormais à 97,4 dans le point épidémiologique publié hier par l’ARS (le Var restant en dessous du seuil d’alerte, avec une incidence de 41,8). Mais ce n’est pas sur ce seul critère qu’est évaluée la situation globale d’un département. Trois autres indicateurs existent pour évaluer le niveau de contamination du coronavirus : le taux de reproduction effectif (R effectif), le taux d'occupation des lits en réanimation et le taux de positivité des tests. Lorsqu'un seuil d'alerte est dépassé pour l'un d'entre eux, « une analyse de risque approfondie est lancée afin d’identifier les causes du signal et déclencher une alerte si cela s’avère nécessaire », expliquait début août sur son site le ministère de la Santé. Jusqu’à la semaine dernière, ces autres critères, dans les Alpes-Maritimes comme dans le Var, restaient en « vert » en dessous des seuils d’alerte fixés pour chacun d’entre eux.
Si la situation venait à se détériorer, notamment au regard du nouveau point épidémiologique publié hier par l’ARS, ce serait au préfet de chaque département d’envisager les mesures complémentaires à prendre pour freiner la propagation du Covid-19. C’est ce qu’a fait hier soir le préfet des Bouches-du-Rhône avec l’obligation du masque dans tout Marseille et la fermeture des bars, restaurants et commerces d’alimentation générale de 23 h à 6 h dans toutes les Bouches-du-Rhône (lire par ailleurs).