Des tags révisionnistes souillent le village martyr d’Oradour-sur-Glane
Des tags négationnistes à l’entrée des ruines du village martyr d’Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne) ont provoqué ces dernières heures l’indignation jusqu’au plus haut sommet de l’Etat, Emmanuel Macron promettant que « tout sera fait » pour retrouver leurs auteurs. Les inscriptions ont été découvertes « vendredi à l’ouverture » sur le centre de la mémoire de ce village où le 10 juin 1944, la division SS Das Reich a massacré 642 villageois, a déclaré le président du centre, Fabrice Escure, à l’AFP. « C’est l’indignation générale », poursuit-il. Le mot « martyr » a été rayé à la peinture blanche et remplacé par le mot « menteur », caché, depuis, par une bâche bleue car faisant l’apologie d’un sombre négationniste. « Qu’on barre le mot martyr, qu’on mette menteur et le nom d’un révisionniste à la place, vous comprenez que nous sommes choqués », a ajouté le maire d’Oradour-sur-Glane, Philippe Lacroix. Une plainte a été déposée hier matin, a fait savoir Fabrice Escure et une enquête est en cours. Elle pourra s’appuyer sur des caméras de surveillance.
En visite sur place, le ministre délégué aux Transports, JeanBaptiste Djebarri, a dénoncé un acte « lâche, violent et grave », qu’il est « nécessaire de ne pas laisser passer ».
« Ni oubli ni pardon »
Si des vidéos négationnistes ont déjà circulé concernant Oradour-sur-Glane, de telles inscriptions n’avaient jamais été vues, affirment les autorités locales. Les réactions de la classe politique étaient unanimes hier. Le chef de file de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon se disait « écoeuré par la profanation ». « Ni oubli ni pardon », ajoute-t-il sur Twitter. A droite, le député LR Eric Ciotti appelle, sur Twitter, «à ne pas banaliser de tels actes et à renforcer la transmission de cette mémoire ».
A l’extrême droite, pour Marine Le Pen, « il serait temps de mettre un bon coup de vis pour stopper cette recrudescence d’actes qui heurtent profondément ».