Des Remparts à l’Équateur
Vous ne plongez pas seulement pour battre des records…
Derrière ce côté sportif, il y a quelque chose de plus profond qui m'anime. Sans sens profond, je ne vois pas l'intérêt d'aller chercher une performance. J’évolue dans la mer, je suis une des témoins privilégiés de ce qu'on fait subir à notre planète. On est en train d'abîmer notre habitat. Les gens veulent s'engager mais ce n’est pas facile de trouver comment faire. Il y a pourtant plein de facettes.
Vous avez récemment plongé pour suivre la remise à l’eau d’une tortue caouanne !
C’est un instant qui donne beaucoup de sens à ce que je fais, un instant magique que j'ai pu vivre avec cette tortue. Je suis resté vingt minutes avec elle. J’ai également pu m'investir avec un laboratoire, on a mis en place des pierres qui allaient pouvoir être recolonisées par les grandes algues brunes. On a installé ces supports dans des endroits où il y avait beaucoup d’algues pour ensuite les déposer dans des zones abîmées.
Vous représentez également des associations. A quel niveau ?
J’ai deux associations sur ma combinaison : Planète Urgence et Grégory-Lemarchal. Je fais aussi des actions sur le terrain avec la ville. L’association Planète Urgence a créé le congé solidaire. Pour aider les pays, il faut comprendre leurs besoins et l’association apporte une aide humaine en envoyant des hommes. J'ai été volontaire pour partir en mission en Équateur dans la forêt amazonienne pour recenser les espèces en voie de disparition. J’ai été immergée pendant quinze jours dans cette forêt… déforestée. On a enrichi des données scientifiques. L’association GrégoryLemarchal redonne, quant à elle, du souffle aux enfants qui n'en ont plus. Dans mon sport, même sans souffle on peut trouver du bien-être. C’est ce que je rêve d'apporter.