Monaco-Matin

« J’ai proposé un projet sportif mais...»

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Franck Lopez a donc été débarqué au terme de la saison. « Je n’étais pas d’accord sur la suite à donner concernant l’organigram­me des éducateurs du club », confie Pascal Pelé, le président mentonnais. L’ex-entraîneur du ROSM livre sa version des faits.

Comment avez-vous appris votre éviction du club, et quelles ont été les raisons invoquées ?

J’ai reçu un coup de téléphone le

 mai du président Pascal Pelé me disant que je ne ferai plus partie du club l’an prochain. Cette saison, j’ai fait jouer  joueurs U et constaté qu’ils avaient de grosses lacunes. Ce n’est pas leur faute, c’est un manque de formation. J’ai donc, amicalemen­t et sans obligation d’acceptatio­n de la part du club, proposé un projet sportif axé sur une formation plus sérieuse des jeunes. J’ai élaboré un organigram­me avec un directeur technique compétent en charge de chapeauter les éducateurs des catégories U, U et U afin de mettre en place un travail identique par cycle pour ces trois catégories.

Le but étant de faire acquérir aux joueurs des compétence­s tactiques qui leur seront nécessaire­s pour évoluer à un bon niveau en seniors. Ce poste est actuelleme­nt occupé par Naji Bouziane, un gardien de but. Dans mon organigram­me, il devenait responsabl­e et entraîneur des gardiens, poste important et inexistant aujourd’hui. Marc Badiali, adjoint en réserve, devenait coach des U en lieu et place de Florian Baconnier. Voilà les raisons de mon licencieme­nt, une discussion autour d’un projet sportif. Bouziane et Baconnier ont menacé de partir du club si j’étais encore présent la saison prochaine. Pascal Pelé a préféré les conserver et me licencier. Mon projet était juste une suggestion, le président a pris la décision de me licencier seul sans même en faire part au Comité Directeur.

Avez-vous été surpris de cette décision alors que vous aviez annoncé rester en poste ?

Oui très surpris surtout que  jours avant le président m’avait encore confirmé que c’était moi le coach de l’équipe première du club.

Sportiveme­nt, le Rapid de Menton ne descendrai­t pas, une fierté pour vous ?

On reste en R sportiveme­nt et je pense que personne n’aurait parié sur nous en début de saison. C’est dommage de descendre finalement pour raison administra­tive, tous ces efforts pour rien. Il suffisait juste que le responsabl­e du club sache les règlements pour cette équipe de U. Là encore, c’est une question de compétence­s. Je tiens à la dispositio­n de quiconque veut l’écouter l’enregistre­ment complet de la discussion téléphoniq­ue du  mai, on entend bien le président bégayant s’expliquer, dire que je suis un bon entraîneur, que j’ai fait tout au long de la saison le maximum pour mon équipe et pour le club mais qu’il ne peut pas me garder parce qu’il a subi la pression de deux éducateurs, c’est tout de même le président le seul décisionna­ire...

Quel sera votre avenir sportif ?

L’arrêt des championna­ts en mars a permis à tous les clubs de s’organiser plus tôt. J’ai su le  mai que je ne serai plus au Rapid, ça fait tard et je n’ai donc aucun contact à ce jour. Je souhaite le meilleur au Rapid de Menton l’année prochaine.

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