Harcèlement moral dans le patinage à le procureur ouvre une seconde enquête
Il n’y a désormais plus une, mais huit plaintes instruites par la justice à Nice, sur des soupçons de harcèlement moral dans un club niçois de patinage. Le procureur de la République annonce à Nice-Matin avoir ouvert une seconde information judiciaire, deux semaines après la première. L’affaire couvait depuis plusieurs années. Elle a éclaté au grand jour médiatique le 7 février, alors que le patinage français était en pleine tourmente. Le 8, Didier Gailhaguet quittait la présidence de la Fédération française des sports de glace, emporté par le scandale d’agressions sexuelles visant Gilles Beyer, l’ex-entraîneur de la championne Sarah Abitbol.
À Nice, aucune accusation de nature sexuelle, mais des soupçons de « harcèlement moral et violences sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité », indique Xavier Bonhomme. Le procureur de la République a ouvert une information judiciaire pour «les sept plaintes déposées au parquet en mars 2018, qui avaient été précédemment classées en novembre 2018. » Le parquet, alors dirigé par Jean-Michel Prêtre, avait estimé qu’il n’y avait pas assez de charges pour aller plus loin.
Huit plaintes
Les victimes déboutées se sont alors constituées partie civile auprès du doyen des juges d’instruction de Nice. Plaintes jugées irrecevables. Mais un jeune patineur, aujourd’hui majeur, a renouvelé la démarche en son nom propre. C’est dans ce contexte que, le 3 février, le parquet de Nice a ouvert une première information judiciaire.
Le nouveau procureur a décidé d’offrir un examen approfondi aux sept autres plaintes classées sans suite. Huit victimes donc, pour deux dossiers qui pourraient être joints, une fois désigné le juge instructeur.
Les victimes dénoncent les méthodes très dures de
Katia Gentelet, l’ancienne coach du Nice baie des Anges association, et de son père, Michel Gentelet, proche de Didier Gailhaguet. Père et fille ont été écartés du club fin 2017. Katia Gentelet se défend de tout harcèlement. Son avocat a dénoncé des « jalousies » et une manoeuvre des parents d’élèves visant à prendre les rênes du club.