À Nice, un institut fertile pour faciliter la ville
Dans un bâtiment biothermique au coeur de l’écoquartier Nice Méridia, voici l’Imredd. L’Institut méditerranéen du risque, de l’environnement et du développement durable, inauguré aujourd’hui
De béton, de verre et d’acier, le bâtiment bioclimatique de Marc Barani se pare de lames opalescentes qui le tiennent à l’abri du rayonnement solaire. Côté protocolaire, son inauguration, ce vendredi, sera mise en lumière par la ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation. Frédérique Vidal a beaucoup oeuvré pour la création de cet outil lorsqu’elle présidait l’Université NiceSophia Antipolis. Un outil fertile, base de recherche et développement sur l’environnement, la mobilité, le risque et l’énergie. En prise directe avec les entreprises du secteur et notamment de l’aire d’influence de la Métropole.
L’Imredd (Institut méditerranéen du risque, de l’environnement et du développement durable) s’installe dans ce nouvel écrin mais ne sort pas de rien. Dans ses locaux provisoires, depuis plusieurs années et déjà dans la plaine du Var, il accueille 480 étudiants qui n’ont qu’une centaine de mètres à parcourir pour rejoindre ce nouvel instrument.
Plateforme techno
Tous préparent ici un master recoupant tous les sujets qui peuvent concourir à rendre la ville plus agréable et plus intelligente, au service des citoyens. L’investissement ? 21,5 millions d’euros pour le bâtiment. S’y ajoutent 5,7 millions pour l’équipement. La Métropole, les conseils régional et départemental, l’État et l’Europe ont alloué les fonds.
À la hauteur du 25, avenue Simone-Veil, jouxtant le futur « Inphyni » (Institut de physique), un parc et d’autres structures devant, à terme, composer tout un éco-campus de l’Université, l’Imredd se couvre de panneaux photovoltaïques et se branche sur le réseau de géothermie pour un maximum d’autonomie. Se déploient sur 5 000 m2 et trois niveaux des labos où la recherche appliquée n’est pas un vain mot.
Maison intelligente
Il peut s’agir de s’inspirer de la nature pour concevoir de nouveaux matériaux. Un exemple : analyser les élytres du scarabée pour imaginer de nouveaux standards de résistance thermique d’un toit. Est également prévue la production de prototypes, avec tout ce qu’il faut d’imprimantes 3D et de matériel de découpe. Une autre zone est dévolue à tout ce qui tourne autour de l’idée de « smarthome », une maison intelligente où l’on apprend à vivre au milieu des objets connectés. Des robots humanoïdes et l’optimisation de données numériques sont aussi au programme.