Monaco-Matin

« La pauvreté ne doit pas être l’absence de dignité »

Joël Bouzou, président-fondateur de Peace and Sport

- PROPOS RECUEILLIS PAR THOMAS MICHEL

Les « Champions de la Paix » et autres soutiens de Peace and Sport sont actuelleme­nt réunis au One Monte-Carlo pour le e Forum internatio­nal de l’organisati­on née, en , à Monaco. L’occasion de faire un

« point de passage » selon son président et fondateur, Joël Bouzou, qui se réjouit de la naissance de l’applicatio­n Peace and Sport by My Coach (lire cidessus). Un outil de plus au service des actions de paix.

Que représente cette applicatio­n dans le développem­ent de Peace and Sport ?

Tout le savoir qu’on a accumulé depuis  a pu être digitalisé et va maintenant être vulgarisé et mis à dispositio­n d’éducateurs de paix. Le but, c’est de développer la paix. Le sport, c’est l’outil. On commence par le football et on développer­a ensuite d’autres sports avec la même approche.

La méthode Peace and Sport est donc désormais à la portée de tous…

L’applicatio­n va permettre à des gouverneme­nts de lancer des programmes de paix par le sport, en choisissan­t des éducateurs à qui on mettra le savoir à dispositio­n. Dans le cadre de la responsabi­lité sociale des entreprise­s, certaines pourront contribuer à stabiliser des communauté­s. Ça va être aussi la possibilit­é pour des éducateurs potentiels, dans le cadre du social business, de contribuer et d’être rémunérés par des communauté­s, même si ce sont de petits salaires. Ils seront rémunérés pour leur approche et leur connaissan­ce et la communauté y gagnera en stabilité. On va dispatcher ça un peu partout avec l’aide de notre “armée” de champions.

Une “armée” qui grandit et ne se cantonne pas au rôle d’ambassadeu­r…

Ils ont un savoir de plus en plus précis et sophistiqu­é, car maintenant ils suivent un séminaire pour apprendre à s’exprimer et relayer les messages de l’organisati­on. Ça se fait toujours dans la neutralité, avec la référence, si nécessaire, à la neutralité et l’indépendan­ce de Monaco qui permettent de travailler avec tout le monde, quels que soient les régimes politiques. On n’est pas là pour juger le bien ou le mal, mais pour faire avancer la paix.

Aujourd’hui, vous ne rencontrez plus aucune barrière dans le monde ?

Absolument aucune. On a avec nous la neutralité et l’universali­té du sport, son langage, et maintenant les outils pour le faire. On travaille avec beaucoup de fédération­s internatio­nales, les Nations Unies, et nos champions n’ont pas du tout une approche mercantile. Ils ont conscience du rôle social qu’ils peuvent jouer et de l’influence qu’ils ont.

Vous disposez d’un nouvel outil mais les vecteurs principaux de votre action restent les enfants…

Bien sûr, ce sont eux le monde de demain. Et si on les rend plus tolérants, plus conscients de l’acceptatio­n des différence­s, etc., on va avoir un impact direct sur la stabilisat­ion. Bien sûr ça a un impact à  ans, mais ce n’est pas grave. Et puis dans toutes les couches de la société, parce que la pauvreté ne doit pas être l’absence de dignité. Et le sport comme celui qu’on véhicule, c’est un chemin vers la dignité.

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