« La pauvreté ne doit pas être l’absence de dignité »
Joël Bouzou, président-fondateur de Peace and Sport
Les « Champions de la Paix » et autres soutiens de Peace and Sport sont actuellement réunis au One Monte-Carlo pour le e Forum international de l’organisation née, en , à Monaco. L’occasion de faire un
« point de passage » selon son président et fondateur, Joël Bouzou, qui se réjouit de la naissance de l’application Peace and Sport by My Coach (lire cidessus). Un outil de plus au service des actions de paix.
Que représente cette application dans le développement de Peace and Sport ?
Tout le savoir qu’on a accumulé depuis a pu être digitalisé et va maintenant être vulgarisé et mis à disposition d’éducateurs de paix. Le but, c’est de développer la paix. Le sport, c’est l’outil. On commence par le football et on développera ensuite d’autres sports avec la même approche.
La méthode Peace and Sport est donc désormais à la portée de tous…
L’application va permettre à des gouvernements de lancer des programmes de paix par le sport, en choisissant des éducateurs à qui on mettra le savoir à disposition. Dans le cadre de la responsabilité sociale des entreprises, certaines pourront contribuer à stabiliser des communautés. Ça va être aussi la possibilité pour des éducateurs potentiels, dans le cadre du social business, de contribuer et d’être rémunérés par des communautés, même si ce sont de petits salaires. Ils seront rémunérés pour leur approche et leur connaissance et la communauté y gagnera en stabilité. On va dispatcher ça un peu partout avec l’aide de notre “armée” de champions.
Une “armée” qui grandit et ne se cantonne pas au rôle d’ambassadeur…
Ils ont un savoir de plus en plus précis et sophistiqué, car maintenant ils suivent un séminaire pour apprendre à s’exprimer et relayer les messages de l’organisation. Ça se fait toujours dans la neutralité, avec la référence, si nécessaire, à la neutralité et l’indépendance de Monaco qui permettent de travailler avec tout le monde, quels que soient les régimes politiques. On n’est pas là pour juger le bien ou le mal, mais pour faire avancer la paix.
Aujourd’hui, vous ne rencontrez plus aucune barrière dans le monde ?
Absolument aucune. On a avec nous la neutralité et l’universalité du sport, son langage, et maintenant les outils pour le faire. On travaille avec beaucoup de fédérations internationales, les Nations Unies, et nos champions n’ont pas du tout une approche mercantile. Ils ont conscience du rôle social qu’ils peuvent jouer et de l’influence qu’ils ont.
Vous disposez d’un nouvel outil mais les vecteurs principaux de votre action restent les enfants…
Bien sûr, ce sont eux le monde de demain. Et si on les rend plus tolérants, plus conscients de l’acceptation des différences, etc., on va avoir un impact direct sur la stabilisation. Bien sûr ça a un impact à ans, mais ce n’est pas grave. Et puis dans toutes les couches de la société, parce que la pauvreté ne doit pas être l’absence de dignité. Et le sport comme celui qu’on véhicule, c’est un chemin vers la dignité.