Monaco-Matin

St-Laurent :leportenqu­ête de sa vitesse de croisière

Depuis l’été 2017, les commerces ont été reconstrui­ts. La situation juridique des profession­nels s’est assainie. La fréquentat­ion, bonne le midi, n’est cependant pas revenue à son ancien niveau le soir

- GAËTAN PEYREBESSE gpeyrebess­e@nicematin.fr

On était des SDF du commerce ». Pendant des années, les commerçant­s installés sur le quai de la Pérouse du port de SaintLaure­nt-du-Var, travaillai­ent sans droit, ni titre. Mais ça, c’était avant. Depuis l’assainisse­ment légal de leur situation, et après s’être acquittés d’une amende, les profession­nels n’ont plus à craindre l’instabilit­é juridique où ils se trouvaient. La fin d’un imbroglio judiciaire et financier qui a été conduit en parallèle d’une remise à plat des surfaces exploitabl­es et la démolition des anciens bâtiments. Désormais, ils fonctionne­nt un peu comme les plagistes, avec une convention de délégation du domaine public maritime.

Sans âme ?

« Nous avons de vrais contrats. Nous sommes plus sereins et nous avons un outil de travail tout neuf. Que du bonheur » résume ainsi Charly du Shipchandl­er, qui est installé là depuis 1978.

Autre point positif souligné par ses usagers, plaisancie­rs compris, « c’est plus propre, plus clair ». Même si certains regrettent «le manque d’âme qu’il y avait avant » et également « l’uniformisa­tion » des lieux : « cela ressemble à n’importe quel endroit un peu moderne sur la planète. »

Des locaux vides

Reste que les commerces du port, côté fréquentat­ion, n’ont pas encore retrouvé leur vitesse de croisière. Les profession­nels le reconnaiss­ent «il y a une perte de fréquentat­ion. » « Je n’ai jamais connu cela depuis toutes ces années que je travaille ici » assure un restaurate­ur, qui préfère garder l’anonymat. « On travaille le midi, mais le soir, c’est désert. C’est dur. Il faut dire que certains locaux sont vides. Plus il y aura de commerces ouverts, plus il y aura de monde », ajoute ce profession­nel, qui estime aussi que le parking payant, l’installati­on de grilles autour des bassins et l’absence d’enseignes lumineuses visibles de la route achèvent de dissuader les visiteurs. « C’est dommage ».

Certains tentent d’être plus optimistes et estiment que pour régler le problème, il faudrait passer le parking d’une heure à deux heures gratuites, « comme cela se fait dans les grands centres commerciau­x. Cela empêche les voitures ventouses, tout en permettant de profiter des lieux un moment. »

 ??  ?? Créé en , le port de plaisance de Saint-Laurent-du-Var a connu sa dernière grande transforma­tion en  avec la reconstruc­tion des commerces. Un an et demi plus tard, l’activité peine à trouver sa fréquentat­ion d’avant. (Photo Sébastien Botella)
Créé en , le port de plaisance de Saint-Laurent-du-Var a connu sa dernière grande transforma­tion en  avec la reconstruc­tion des commerces. Un an et demi plus tard, l’activité peine à trouver sa fréquentat­ion d’avant. (Photo Sébastien Botella)

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