La transition «active» du secteur maritime
Tous les navires sont aujourd’hui concernés par l’interdiction d’user de fioul lourd à Monaco, y compris les mastodontes opérant sur le chantier de l’extension en mer, où les contrôles de qualité des eaux sont permanents. Si les navires de petite et grande plaisance utilisent déjà des carburants plus raffinés, de même que le seul navire de pêche monégasque tourne au diesel, l’impact de la législation est considérable d’après Armelle Roudaut-Lafon. « Pour une durée moyenne de h de stationnement à quai, un navire de croisière de mètres consomme l par heure de fioul. La diminution des émissions de dioxyde de soufre, du fait du changement de carburant, sera de l’ordre de % . »
« Les croisiéristes sont de plus en plus sensibles »
Le directeur des Affaires maritimes rappelle que le Code de la mer prévoit des sanctions de mois à an d’emprisonnement et des amendes de à euros. Quant à l’impact de cette nouvelle réglementation sur les sociétés de croisière friandes de Monaco, Daniel Réalini se veut confiant. La stratégie de la SEPM, qui vise à drainer les croisiéristes vers les hôtels et commerces de Monaco, est conçue pour attirer des « bateaux haut de gamme de petites tailles, qui polluent moins et sont beaucoup plus récents que les bateaux de croisière “budget ” contemporains, en fin de vie car pas très performants et luxueux ». Surtout, Daniel Réalini note une nouvelle sensibilité des croisiéristes. « Ils sont de plus en plus sensibles. Ils commencent même à faire de l’absence de suie sur les rambardes le matin (typique de l’usage du fioul lourd) un argument de vente. » Concluant : « Si l’industrie maritime est restée longtemps en retrait, la transition est active. »