, deuxième année la plus meurtrière en cinq ans
Le bilan, qui s’est aggravé ces derniers jours, est dramatique. 46 personnes ont perdu la vie sur les routes du département depuis janvier. Les pilotes de deux-roues sont les principales victimes
Une terrible hécatombe. Jeudi encore, à Nice, un père de 47 ans et son fils de 22 ans, à scooter, étaient emmenés entre la vie et la mort vers les urgences de l’hôpital Pasteur 2 de Nice. Dimanche dernier, ce ne sont pas trois, mais quatre personnes décédées à Breil, Castagniers, La Gaude et sur la promenade des Anglais. Parmi elles, deux pilotes de deux-roues et un cycliste. Les derniers chiffres sont terribles : 46 personnes ont déjà perdu la vie depuis le début de l’année dans les Alpes-Maritimes. Trois blessés graves, hospitalisés depuis leur accident, n’ont pas survécu ces derniers jours. Septembre est le mois le plus dramatique depuis cinq ans avec neuf morts. 2018 est la deuxième année la plus meurtrière depuis cinq ans, juste après 2017. 1038 blessés ont déjà été recensés.
Une répression payante
L’an dernier, au sortir d’un été assassin sur les routes du département, le préfet avait lancé une grande opération de répression. Elle avait porté ses fruits et stoppé net ce sinistre bilan. Sur le mois de décembre, les Alpes-Maritimes affichaient ainsi un bilan « zéro mort », contre dix l’année d’avant. Dans ce drame permanent, les pilotes et passagers de deux roues sont les premiers touchés. Malgré les campagnes de prévention, malgré la médiatisation, ils continuent à se tuer en masse sur nos routes. Sur 46 tués jusqu’au 3 octobre de cette année, 27 étaient sur un deux roues motorisé, auxquels il faut rajouter deux cyclistes. Les pilotes de motos et scooter représentent près de 60 % des décédés. Face à ce drame, le préfet des Alpes-Maritimes a décidé de renforcer les contrôles depuis le début de semaine. Six depuis lundi, rien que pour Nice. La vallée de la Roya, la route Napoléon ou les différentes corniches sont investies par les policiers et gendarmes. Hier, une opération sur la promenade des Anglais a de nouveau prouvé, si besoin était, la dangerosité des comportements. « Malheureusement nous constatons tous les jours des comportements inadaptés dans la conduite. J’en veux pour preuve que nous avons, sur les cinq contrôles de cette semaine, hors celui-ci, 24 excès de vitesse, dont quatre de plus de 40 km/heure. Nous avons procédé à des rétentions de permis de conduire pour ces contrevenants. Huit feux rouges franchis ont également été constatés. Ces comportements sont dangereux. Beaucoup d’automobilistes changent de voie sans clignotants, c’est un danger permanent quand on partage les voies de circulation. Il faut rappeler les fondamentaux aux automobilistes », commentait hier le commissaire Corinne Aury, adjointe au chef du Service d’intervention d’aide et d’assistance de proximité (SIAAP). Cette vague de répression ne va pas s’arrêter. « Nous procéderons à des contrôles ce week-end encore et dans les prochaines semaines. C’est une volonté du préfet d’accentuer notre action en matière de sécurité routière», explique le commissaire Aury. Forcément impopulaire, cette mesure n’en vise pas moins de permettre à chacun de rentrer sain et sauf à la maison. 1. Deux piétons, un cycliste, un conducteur de cyclomoteur 50 cm3, quatre conducteurs de deux-roues motorisés supérieurs à 125 cm3 et un conducteur de véhicule de tourisme ont perdu la vie sur les routes du département au cours du mois de septembre 2018.