L’après-midi consacrée aux élèves « décrocheurs »
Ce jour-là, alors que la matinée d’intégration s’achève, une dizaine d’adolescents franchit le portail de l’établissement. « Cette année, nous avons été choisis comme lycée de référence pour accueillir des élèves sans affectation du bassin. Lors d’un entretien, nous devons leur proposer des solutions », précise Pascale Monrosty, la proviseur. Les adolescents viennent des collèges Guillaume-Vento, André-Maurois ou de la Villa-Blanche… «Il faut savoir qu’avant la rentrée scolaire, un gros travail a déjà été fait. En effet, nous avions élèves sans affectation à Menton et dans la Roya. Nous avons contacté les familles afin de trouver des alternatives et beaucoup ont trouvé une place à ce jour. Mais, il reste encore quelques jeunes qui n’ont pas pris de décision », détaille Evaggelina Rouméas, directrice du Centre d’information et d’orientation (CIO) de Menton. Lors de l’entretien passé à Paul-Valéry, les professeurs cherchent à cerner le profil du candidat afin de lui proposer des places adaptées au lycée professionnel – mais aussi – dans les autres établissements du département. Formations de paysagiste, cuisinier ou métiers de la vente… aucune formation n’attire l’oeil d’Océane lors de l’entrevue. Âgée de ans, la jeune femme avait entamé une formation « mode » au lycée Les coteaux de Cannes avant de « décrocher » en avril dernier. « Je me suis trompée de voie et depuis je n’arrive toujours pas à me lancer dans une formation… », livre avec angoisse la jeune fille. Sans solution, elle rejoindra la classe de la Mission de lutte contre le décrochage scolaire (MLDS) dans les jours prochains. Une classe particulière qui se situe dans les locaux de Paul-Valéry. Durant l’année, le référent MLDS élabore alors un parcours individualisé qui peut intégrer des actions de soutien ou de renforcement des connaissances et des compétences mais aussi des actions de découverte du monde professionnel ou des séquences en entreprise. « L’objectif est de ramener le jeune vers la formation. Soit par un cursus traditionnel soit par une formation en apprentissage », précise Evaggelina Rouméas.