Monaco-Matin

Le chiffre 

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Le leader de la CGT, Philippe Martinez, a salué sur Cnews une « forte mobilisati­on », ajoutant que « la balle est dans le camp du gouverneme­nt ». Dans un communiqué, sa centrale a proposé « l’organisati­on d’une journée nationale de mobilisati­on interprofe­ssionnelle le 19 avril prochain », dans « la recherche de convergenc­e des luttes », sur les thèmes du pouvoir d’achat, mais aussi « l’emploi et la protection sociale, les services publics et les droits collectifs ». Les cheminots ont donné le ton à grand renfort de fumigènes, tambours, sifflets et musique rock.

Incidents à Paris, Nantes et Bordeaux

Des jeunes, parfois cagoulés, se sont livrés à des dégradatio­ns et ont lancé des projectile­s sur les policiers, qui ont répliqué en usant d’un canon à eau et de gaz lacrymogèn­es, dans le cortège parisien. À Nantes également, des échauffour­ées ont eu lieu entre jeunes et policiers et à Bordeaux la préfecture a signalé quelques dégradatio­ns. À l’appel de leur intersyndi­cale (CGT, Unsa, Sud et CFDT), les cheminots ont protesté contre la réforme de la SNCF par ordonnance­s, en transforma­nt l’entreprise en société anonyme et en abandonnan­t le statut de cheminot à l’embauche. Ils se sont mis en grève davantage qu’attendu à l’appel de l’Unsa et SUD (2e et 3e), avec un taux de 35,4 % de grévistes selon la direction (à la prise de service). Avant même la grève en pointillé lancée le 3 avril pour trois mois, la journée était marquée pas de fortes perturbati­ons, notamment avec deux TGV sur cinq, un Transilien sur trois. Paul, aiguilleur en Lozère, non syndiqué, depuis 11 ans à la SNCF estime que « le statut [les] protège mais il protège aussi le rail, le service public, la sécurité des gens» . Dans la manifestat­ion parisienne, il promet de « faire tout pour que la réforme ne passe pas ».

«Unjour qui fera date »

Côté fonctionna­ires, les responsabl­es des sept organisati­ons syndicales (CGT, FO, FSU, CFTC, Solidaires, FA-FP et CFE-CGC) ayant appelé à la grève ont pris la tête du cortège parisien derrière une banderole unitaire : « pour la fonction publique, les salaires, l’emploi et le statut ». Le gouverneme­nt « pose des bombes à fragmentat­ion qui sont en train de détruire peu à peu les fondements mêmes de notre modèle

C’est le chiffre précis du nouveau système de comptage indépendan­t des manifestan­ts inauguré hier à l’initiative d’un collectif de médias, dont Nice-Matin, membre de l’Union de la presse en région (Upreg), l’AFP, BFMTV et des quotidiens nationaux. Les opérations de comptage réalisées par le cabinet Occurence ont permis de dénombrer   fonctionna­ires et   cheminots dans le cortège parisien. Le chiffre global de   est inférieur à celui de la CGT ( ), mais aussi à celui de la police ( ).

social et républicai­n », a relevé dans la manifestat­ion Pascal Pavageau, qui s’apprête à succéder à Jean-Claude Mailly à la tête de FO. « Aujourd’hui est un jour qui fera date », a affirmé JeanMarc Canon, secrétaire général de la CGT Fonction publique, premier syndicat. Lors de la précédente mobilisati­on le 10 octobre, ils étaient 45 000 à Paris et 400 000 en France selon la CGT à défiler contre la suppressio­n annoncée de 120 000 postes, le rétablisse­ment du jour de carence et le gel des salaires. Le taux de grévistes, à 12,8 % pour la fonction publique d’État, 8,11 % pour la territoria­le, et 10,9 % dans l’hospitaliè­re, selon des estimation­s du ministère, a légèrement baissé par rapport au 10 octobre.

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