Monaco-Matin

« Pas fait le boulot »

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Quand l’infirmerie se remplit de la sorte, il ne vous reste plus qu’à serrer les dents pour limiter la casse. Avec un effectif aussi diminué, mieux valait imprimer un rythme maison hier soir. Éviter de se laisser endormir par une équipe de Nanterre plus armée pour tenir la distance. Alors Tyler Harvey s’est chauffé à trois points pour permettre aux siens de mener la danse. Décalé poste 3 face à la pénurie d’ailier, Vee Sanford lui a emboîté le pas en mode leader. En clair, Antibes a fait Sanford pris dans la tenaille. Antibes n’a pas tenu le choc.

preuve de valeurs fondamenta­les face à pareille situation. L’envie, la faim, la hargne pour combler les manques inhérents à tant d’absence. Un exemple ? Trois claquettes consécutiv­es pour porter le score à 22-18 en toute fin de premier quart-temps. La JSF est ensuite montée en températur­e pour recoller au score dans le sillage d’un

Alade Aminu précieux en pénétratio­n (10 pts à 5/5 à la pause). Plutôt intéressan­ts, les Sharks se sont malgré tout fait doubler. Juste avant la sirène sur une flèche primée d’Hugo Invernizzi (3739). Et puis les Sharks n’ont pas su défendre correcteme­nt, alors Nanterre a fait le job pour s’échapper au fil des minutes (50-60, 28e). L’ancien Monégasque Jamal Shuler (Photo Eric Ottino)

(22 pts) s’est même rappelé au bon souvenir d’une Côte d’Azur qui n’avait pu oublier son bras armé. Forcément, le défi est vite devenu irréalisab­le face à des Nanterrien­s maîtres du tempo (62-74, 35e). Un scénario plutôt logique entre des Sharks à l’effectif brinquebal­ant et des francilien­s trop sereins pour repartir sans rien. Bousculé, Antibes Julien Espinosa (entraîneur d’Antibes) : « J’ai dit aux joueurs que ce n’était pas le score final qui m’embêtait mais plutôt d’avoir perdu ce match alors qu’on était dans les clous à la mitemps. On est rentré dans la deuxième mi-temps par le mauvais bout, avec une inconstanc­e défensive coupable. On leur a donné l’élan pour se mettre en réussite. On savait qu’ils pouvaient prendre feu. Sur ce moment-là du match, il y a eu un manque de réalisme défensif. On n’a pas fait le boulot.». Tom Wiscart-Goetz (meneur d’Antibes) : « On a craqué dans le troisième quart. Courir au score face à une équipe aussi forte que Nanterre, c’est compliqué ». Mouphtaou Yarou (intérieur d’Antibes): « On les a laissés faire à leur guise en début de troisième quart-temps. Quand Schaffartz­ik, Schuler et Invernizzi ont pris feu...». Pascal Donnadieu (entraîneur Nanterre) : « Notre entame a été catastroph­ique. Il a fallu se réveiller, se secouer. On était prévenus sur la qualité des rebonds offensifs antibois. Et puis on a retrouvé du rythme. On a fait le boulot mais il faut savoir être modestes, Antibes manquait de rotations.»

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