Monaco-Matin

Lisa Caussin-Battaglia termine l’année en force!

- J.B.

Dixième à Porto Cesareo et Vieste, neuvième à Dubaï puis quatrième à Sharjah… La licenciée du Roca Jet Club n’aura cessé de bien représente­r la Principaut­é à travers le monde. Lors des championna­ts du monde UIM (Union internatio­nale motonautiq­ue) 2016, Lisa Caussin-Battaglia s’était emparée de la neuvième place du classement général. C’est un peu mieux cette année puisqu’elle progresse d’une position, terminant la compétitio­n ex aequo avec l’Italienne Marta Sorrentino (80 points). Après des débuts poussifs, elle a sorti le grand jeu au guidon de son jet ski à bras lors de la dernière épreuve à Sharjah (Émirats Arabes Unis), le 20 décembre dernier. Une très belle quatrième place à l’arrivée, signe des progrès et du talent de la Monégasque entraînée par Michel Torre. Cette dernière a pris conscience de ses capacités et est prête à repartir au combat. Mais un problème au niveau du classement mondial remet en cause sa participat­ion aux prochains championna­ts du monde… Retour sur cette belle saison avec l’intéressée.

Des regrets sur le début de saison

« J’avais une machine obsolète par rapport aux autres concurrent­es. Il y avait un nouveau modèle qui venait de sortir

(le Kawasaki 1500, NDLR), tout le monde l’avait. J’ai gardé l’ancienne machine sur les deux premières manches, j’étais dixième au classement, puis mon sponsor a acheté la nouvelle. Est-ce que j’aurais mieux figuré si j’avais démarré la saison avec cette machine ? Je ne sais pas. L’an dernier, j’avais terminé neuvième au général, cette année je gagne une place. Ce n’est pas une très grande progressio­n mais cela me donne de la force et de l’espoir pour la suite. »

Sa quatrième place à Sharjah, un déclic

«J’avais le sourire jusqu’aux oreilles. C’est là que je me dis: “Ta place est

dans les cinq premières, Lisa ! ” J’ai du mal à prendre confiance mais au bout d’un moment, je dois réaliser que je suis capable de le faire. Sharjah a été un très gros point positif. Je l’ai vraiment fait, c’est quelque chose de concret. Il faudra le reproduire. Je n’ai qu’une envie, celle de reprendre la compétitio­n et montrer de belles choses sur toutes les courses. »

Dans le flou pour la saison 

«Le championna­t de France n’a pas donné ses dates, pareil pour les régionaux et les championna­ts du monde UIM. Le problème, c’est que je ne suis plus dans le top 10 mondial. Je suis 11e et je n’ai plus de contrat automatiqu­e. Les points du championna­t de France, où j’ai terminé vice-championne nationale, n’ont pas été pris en compte dans le cumul. J’ai couru dans une catégorie GP3 et ne sont retenues que les catégories GP1. Les autres pays ont organisé ces catégories pour les filles, afin qu’elles puissent justement cumuler des points. Si mes points avaient été pris en compte, j’aurais été dixième au World Ranking. »

Les recours ou solutions alternativ­es

« Je vais quand même faire la demande. Les championna­ts du monde UIM, c’est vraiment le top. En fonction des places restantes, les organisate­urs peuvent éventuelle­ment me proposer un contrat… ou pas. Si une pilote parmi les dix premières ne veut pas participer, ils peuvent me donner sa place mais ils ne sont pas obligés : on est quarante à attendre! C’est rageant mais on va croiser les doigts. J’aurai la réponse d’ici mi-janvier. Sinon, je verrai pour participer à un World Championsh­ip sous l’égide de l’Internatio­nal Jet Sports Boating Associatio­n (IJSBA). Mais il y a moins de filles et cela se déroule sur une épreuve… »

Et les études ?

« Tout se passe bien. Je suis en Staps et j’ai beaucoup appris sur l’entraîneme­nt, sur ce qu’il faut faire avant une compétitio­n… Bon, cela fait beaucoup de choses à allier mais c’est bien ! Quand je suis revenue de Dubaï, je n’avais que deux semaines de battement avant l’épreuve de Sharjah. Je n’ai pratiqueme­nt pas dormi parce que j’avais des dossiers et des exposés à rendre… Cela devient compliqué mais je tiens le coup. Il le faut!»

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