Plus de 30 000 euros récoltés grâce aux sapins des artistes
La vente aux enchères organisée samedi soir au profit des enfants de Lenval a été une démonstration de générosité. L’enchère record a atteint 3 800 pour le sapin de Peter Larsen
Le décor était bien planté samedi soir dans la galerie et salle des ventes Art-Riviera avec une petite forêt de 19 sapins durables rassemblés pour une vente aux enchères éphémère sous la houlette Millon-Riviera. En deux heures cette collection a été dispersée. Elle était composée de modèles identiques en carton sur lequel seize artistes ont tatoué leurs poussées créatives. Peter Larse, Moya, Sab, Robert Roux, René Galassi, Youn, Laurent Bosio, Gilbert Pedinielli, Miryam Klein, Jean-Antoine Hiero, FanM, Faben, Bernard Conforti, Sylvuie T., Kosh, Kotek avaient répondu à la proposition de Benjamin Mondou, porteur de l’événement.
Des acheteurs acquis à la cause
Le chef d’entreprise avait pris la casquette d’éleveur de sapins artistiques pour le compte de la Fondation Lenval. Car l’intégralité du produit de la vente est, en effet, destiné aux enfants de l’hôpital. Me Olivier Leydet n’avait donc pas réellement besoin de chauffer une salle et des acquéreurs au téléphone acquis à cette cause. Mais tout de même, ce dernier a régulièrement insisté pour stimuler les mains levées : « Avec la déduction fiscale, la somme déboursée par chaque acquéreur ne sera en définitive qu’un tiers du montant...» Des artistes présents ont contribué à faire vivre la vente en présentant leurs oeuvres, en exposant leur travail. Un renfort inattendu est apparu lorsque Gilbert Pedinielli, créateur de deux rejetons dans cette sapinière s’est levé à nouveau et s’est adressé à la salle : « Je vais vous révéler une astuce: découpez le sapin et faites-en signer les pièces par l’artiste… Il prendra alors de la valeur ! »
Un riche bosquet
Pour fixer la cote immédiate d’un arbre intact, Me Leydet n’avait d’autre choix que de faire confiance aux enchérisseurs. Et les ventes n’ont jamais plongé sous la barre des 900 euros tandis que certaines pièces ont été très convoitées. Le sapin de Peter Larsen s’est retrouvé à la cime, adjugé à 3 800 euros. L’un des deux arbres de Moya a atteint 2 700 euros, l’interprétation de Youn n’était pas loin à 2 600 euros, juste devant le bleu des chaises de Sab à 2 500 euros et la vision des canettes à cicatrices de Robert Roux à 2 200 euros. Pour Benjamin Mondou, l’objectif a été atteint et même dépassé, comme il l’a souligné « Là où nous espérions rassembler 18000 euros, nous dépassons les 30 000 euros ! »