Il vole un casque « pour un copain qui devait rentrer à Beaulieu »
Ils devaient être deux. Il est seul à comparaître devant le tribunal correctionnel. Seul pour expliquer les raisons qui l’ont poussé à voler un casque intégral sur un scooter en stationnement. Lui, c’est un jeune barman français d’une vingtaine d’années résidant à Saint-Jean-Cap-Ferrat. L’autre, absent, est un serveur cubain, âgé de ans. Il semblait tenir le rôle du receleur. Le mars , vers h , un homme gare son deux-roues au niveau du carrefour du Poivrier, à Monte-Carlo. Quand il retourne pour enfourcher son engin, vers h, le casque, juste posé sur le cyclomoteur sans être attaché, a disparu. La victime signale le vol à la Sûreté publique. Les policiers visionnent les images enregistrées par les caméras de vidéosurveillance. Ils aperçoivent la scène de vol où quatre jeunes qui sortaient du Casino s’approchent de l’accessoire convoité…
« euros ferme ! »
« Au cours de l’enquête, annonce le président Jérôme FougerasLavergnolle, les fonctionnaires parviendront à identifier les deux coupables. Votre casier judiciaire français démontre que vous avez déjà commis quelques méfaits en France… Pourquoi voler ce casque en Principauté ? » « J’ai saisi l’occasion de le prendre parce qu’un de mes copains qui devait rentrer à Beaulieu n’en avait pas. Je le lui ai remis et je l’ai récupéré à la fin du trajet. Je comptais le conserver. Mais dès que nous avons été convoqués à la Sûreté publique, j’ai aussitôt remis cet objet aux enquêteurs pour qu’il soit restitué à son propriétaire. »
Rapidement, le premier substitut Olivier Zamphiroff
note que c’est « la première fois que le prévenu est condamné en Principauté. Je peux rester sur une peine d’amende à hauteur de €. Mais ferme ! Pour l’autre, comme il n’a pas cru bon de se présenter, vous le sanctionnerez avec deux mois d’emprisonnement assortis du sursis. » Ce dernier personnage aurait dû venir, peut-être… Car le tribunal a suivi les réquisitions du ministère public à la lettre.