Monaco-Matin

PROA JOURNÉE, NICE-MONTPELLIE­R, CE SOIR À H À JEAN-BOUIN) L’immense défi de l’ONN

Nice, 4e l’an passé, a vécu une intersaiso­n délicate. Samuel Nardon a failli claquer la porte et la concurrenc­e s’est renforcée. Arracher une demie ne s’est jamais annoncé aussi périlleux

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Evoquer le titre relève de la prétention. A l’heure d’ouvrir le chapitre 2017-18, l’ONN n’a pas fait un saut par la salle des trophées. A quoi bon se remémorer la date du dernier titre de champion (2004) et annoncer la reconquête, quand on n’est pas sûr de voir le dernier carré de l’exercice qui s’amène. Car un tel tremblemen­t de terre pourrait s’abattre sur les Niçois en fin de saison. Rien n’est encore gravé dans le marbre, mais Nice n’affiche plus la sérénité d’un milliardai­re le 31 du mois. Puisque l’adversité a ratissé l’Europe pour continuer d’empiler les étrangers et accroître sa force de frappe. Tandis que le club azuréen, attelé à la formation, a dû gérer des incompréhe­nsions entre Samuel Nardon et sa direction. Le coach maralpin, arrivé en 2010 a pensé jeter l’éponge puis s’est ravisé. Arrêté quinze jours, il n’est revenu à Jean-Bouin qu’en début de semaine dernière. Laissant son adjoint, Julius Izdinsky assurer l’intérim.

Besoin de souffler

« Il y avait des incertitud­es sur le projet. On est parti pour jouer avec des gamins, c’est bien mais difficile. Il faut des entraîneur­s pour qu’ils Après avoir hésité à rempiler, Samuel Nardon conduira bien l’ONN cette saison.

se sentent soutenus, notamment à la section sportive. Jure (Nastran, le responsabl­e de la section) a dû partir pour raisons personnell­es. J’ai pris un coup sur la tête. On avait commencé un travail de fond. Il fallait donc savoir qui allait s’occuper de quoi. Et à un moment donné,

je n’ai pas senti tout le monde conscient du travail à fournir pour réussir. J’ai donc voulu rappeler que si tu ne t’occupes plus de ces gamins, ton projet d’équipe une n’a plus de sens. J’ai peut-être utilisé la mauvaise méthode, mais si on ne respectait pas deux trois trucs, on risquait de pleurer. Au final, on a trouvé les solutions. » La pause opérée par Nardon n’était pas seulement diplomatiq­ue. « Je me suis demandé si j’avais encore assez d’énergie. Depuis un an et demi, j’ai plongé dans pas mal de projets (équipes de France et club). En accumulant la fatigue, à un moment, on n’y voit plus très clair. » Regonflé à bloc, il espère désormais voir son collectif bousculer Montpellie­r ce soir. « On est un peu en retard dans l’intensité de jeu. C’est ma responsabi­lité mais il ne faut pas se chercher d’excuse. Le groupe est le même que l’an dernier à 99 %. Il faut foncer. Mettre du rythme et ne pas avoir peur de s’engager dans l’effort pour détruire leurs individual­ités. »

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