Monaco-Matin

TOUR DE FRANCE Bouvet : « Un Tour intense »

Les Antibois Sofian Bouvet et Gaultier Germain ont bouclé l’épreuve à la 4e place du général. Les Azuréens du Team SFS reviennent sur leur aventure commune débutée le 7 juillet

- PROPOS RECUEILLIS PAR ROMAIN HUGUES

Ils sont comme des poissons dans l’eau. Sofian Bouvet, champion d’Europe en 470 (dériveur à deux équipiers) en 2013 et 2016, et médaillé de bronze aux championna­ts du monde en 2016 et Gaultier Germain sont Azuréens, tous deux licenciés à Antibes. Ils connaissen­t bien ce rivage. Un rivage qui a vu se conclure, hier après-midi, la 40e édition du Tour de France à la voile. Avec leur bateau, la Team SFS, ils ont terminé à la 4e place du classement général. A cette occasion, les deux skippers ont accepté de se confier. Interview.

Sofian, Gaultier, le Tour se conclut ici, à Nice, que ressentez-vous ? Sofian : Ça fait plaisir, cela montre que c’est la fin de l’événement. On a navigué pendant un mois, c’était très intense et fatiguant. Maintenant, pour nous, il fallait juste réussir à briller à la maison pour pouvoir mieux se reposer derrière. Il ne fallait pas se rajouter une pression supplément­aire par rapport à l’endroit. C’est d’ailleurs un endroit assez piégeux, il faut le savoir, donc il fallait faire attention à ne pas surjouer. Nous remportons le raid côtier, mais pas les stades nautiques. Gaultier : Je navigue à Antibes mais je suis étudiant à Nice, donc c’est très plaisant de conclure le Les Antibois Gaultier Germain (à gauche) et Sofian Bouvet (à droite), entourant Achille Nebout, ont retrouvé une côte qu’ils connaissen­t très bien.

Tour ici. Nous sommes dans une ville que l’on connaît avec nos amis, notre famille, on était déjà soutenu depuis le départ par les réseaux sociaux notamment, mais là, on a été encore plus soutenu… Puis, il y a un très beau soleil, que demander de plus ?

Y avait-il une pression particuliè­re ? S. : On rentre à la maison, ce n’est que du plaisir. Après, il ne fallait pas trop

y penser pour ne pas en rajouter. On a toujours envie de bien faire chez soi. L’important était de se servir de nos avantages, comme le fait de bien connaître l’endroit, à bon escient. G. : Non, je ne ressentais pas de pression particuliè­re. Nous étions plutôt les chasseurs que les chassés. La pression n’était pas sur nos épaules. Donc, nous avons fait comme d’habitude, et de notre mieux. Quel regard portez-vous sur votre course depuis le grand départ à Dunkerque le  juillet dernier ? S.: Nous avons été capables de tout, de réaliser de superbes journées où nous survolions littéralem­ent les étapes, comme d’autres où, à l’inverse, nous

sommes complèteme­nt passés au travers. Finir

c’est plutôt une déception, mais ça fait partie du jeu. C’est rageant parce que l’on n’était jamais sorti du podium et là, on rate ce que l’on avait visé. Mais c’est quand même une très belle aventure. G. : C’est un magnifique Tour de France à la voile que nous avons réalisé. Mais, il se jouait également à terre, sur les choix que l’on pouvait faire et avec les équipes techniques, les décisions que nous prenions. C’est difficile, mais c’est ce qui fait le charme de ce tour unique. S. : C’est très différent. Je dirais que c’est plus difficile de concourir en olympisme qu’au Tour. En olympisme, il m’a fallu plusieurs années pour décrocher un titre. Et même si le niveau de ce Tour est très élevé, il est quand même plus accessible. Par contre, le côté sympa du Tour, c’est qu’il y a plein de monde de plein de milieux différents (courses au large, catamarans de sport, etc…) G. : Pour ma part, je trouve qu’il y a quelques similitude­s avec le match racing. Par exemple, les départs sont donnés en vent de travers. Les bateaux vont également vraiment vite ! Je trouve génial que l’organisate­ur ASO se soit rapproché de la Coupe de l’America. C’est un super tournant !

Finir c’est plutôt une déception ”

 ?? (Photo Jean-Marie Liot/ASO) ?? Sofian, vous avez plusieurs titres européens, vous avez disputé les Jeux olympiques à Rio. Gaultier, vous avez couru en match racing, l’antichambr­e de la coupe de l’America. Quelles différence­s peut-il y avoir avec le Tour de France à la voile ?
(Photo Jean-Marie Liot/ASO) Sofian, vous avez plusieurs titres européens, vous avez disputé les Jeux olympiques à Rio. Gaultier, vous avez couru en match racing, l’antichambr­e de la coupe de l’America. Quelles différence­s peut-il y avoir avec le Tour de France à la voile ?

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