ILS SONT PROMUS EN PHA L’ESCR II l’a bien mérité
Les débuts ont été poussifs pour l’ES Cannet-Rocheville II. Une seule victoire après 6 journées (3 nuls, deux défaites), les Cannettans ont ensuite passé la surmultipliée en enchaînant dix victoires de rang pour s’installer au sommet de la hiérarchie et ne plus jamais la quitter, en dégageant une vraie impression de maîtrise. « On n’avait pas d’objectif précis. C’était une année de transition, avec un nouveau coach, Kaïs Zagar. On avait perdu pas mal de joueurs, qui ont suivi l’ancien entraîneur dans son nouveau club (Gérôme Thibault à Cannes, ndlr). On partait un peu dans l’inconnu, mais bien évidemment que si l’on pouvait jouer la montée, on n’allait pas s’en priver », rappelle Emmanuel Stella, qui copréside le club avec JeanMarie Pena.
« Pourquoi pas jouer les premiers rôles en PHA ? »
« On savait qu’on pourrait évoluer à un niveau assez élevé avec les joueurs que l’on a récupéré. Au début, on a eu du mal, il fallait prendre ses marques. À partir d’un moment, tout le monde a trouvé son Relégué il y a trois ans de DHR en première division pour raisons administratives, voilà déjà le Stade Laurentin de retour en PHA. Le club vient d’enchaîner deux accessions de rang, terminant cette saison 3e de PHB. Le tout sous la houlette de
un coach qui, malgré les bons résultats, a décidé de rejoindre La Trinité pour relever un nouveau challenge.
Youssef, quelles étaient vos ambitions avec St-Laurent en début de saison ? Je l’ai joué beaucoup à la Guy Roux. Je disais que j’étais le Petit Poucet mais, dans ma tête, je voyais plus haut. Quand avez-vous commencé à y croire vraiment ? J’y ai toujours cru. J’avais confiance dans le groupe qui venait de monter de première division et auquel on avait ajouté / éléments. Le suspense pour la montée a été intense jusqu’au bout... On monte grâce à notre victoire à Menton au dernier match mais aussi grâce à notre bonne gestion du plan anti-violence. Avec -, on passe de justesse devant Les Baous et le MontetBornala qui sont à - et -. Sans ça, on n’aurait pas vu la PHA. Un petit mot sur vos concurrents ? Si j’ai des équipes à féliciter, ce sont Le Montet-Bornala du duo Nordine Tabtachi - Salem Soussi et Les Baous d’Eric Navarro. Elles auraient mérité de monter autant que nous. Les réserves du Cannet et de l’AS Cannes le méritent aussi bien sûr. Elles étaient bien rythme de croisière jusqu’à atteindre la montée, et le titre comme cerise sur le gâteau. On a su rester toujours vigilant pour conserver l’avance que l’on avait pris, avec un groupe qui avait l’expérience nécessaire pour cela » , savoure le dirigeant, qui apprécie que l’équipe réserve ait pu jouer le haut de tableau sans dépendre de descentes de la CFA 2. «Iln’yenapas trop eu à cause des blessures, mais chaque fois, les gars ont joué le jeu, c’est pour ça que ça a marché. Entre les deux équipes, ce n’est pas cloisonné. On veut permettre aux joueurs de Deuxième accession en deux ans pour Khachroub et les Laurentins.
au-dessus du lot footballistiquement et ont pu profiter des renforts de leur équipe fanion durant la saison. Les qualités de votre groupe ? Il joue plutôt bien au ballon, a la ‘‘grinta’’ et fait preuve de beaucoup de cohésion. («Il était aussi mentalement beaucoup plus fort que tous les autres », ajoute Eric Navarro, l’entraîneur des Baous, qui assiste à l’entretien). jouer le plus haut possible s’ils sont susceptibles de le faire, comme chez les jeunes. L’an prochain, il y aura moins d’écart entre nos deux équipes, c’est ce qu’on voulait, car la PHA est un cran au-dessus, ça sera bon pour retrouver le rythme lorsque des joueurs de l’équipe fanion reviennent par exemple de blessure, il y aura moins de craintes. Ça tire tout le monde vers le haut ». Pour la saison prochaine, comme tout promu, l’objectif de base de l’ESCR II sera le maintien. Mais comme cette saison, Emmanuel Stella ne veut fermer aucune perspective : « Quand on joue le maintien, on est souvent proche de la descente. Si l’on se fixe des objectifs plus élevés, ça peut être un moyen de s’en éloigner… Si l’on arrive à garder une grosse partie de notre effectif, pourquoi pas jouer les premiers rôles? C’est la ligne de conduite du club, ça forge une dynamique. Ça ne marche pas à tous les coups, mais on a besoin de ça pour progresser. On se remet en question chaque année. Puis s’il venait à y avoir 6 montées avec la réforme, on se dit que c’est possible d’y figurer », espère-t-il. Quels ont été les joueurs-clés ? Certains sont sortis du lot. Mais je ne vais citer personne. C’est la cohésion du groupe qui a fait la différence. Le Stade Laurentin revient de loin... Qui aurait cru, il y a trois ans, qu’on serait déjà en PHA aujourd’hui ? Personne. Sauf moi peut-être. Je tiens à remercier Pascal Herbette, Sofiane Bousdira et Gilbert Minasi qui ont fait partie du staff lors de ces trois dernières saisons et ont contribué à cette réussite. Je remercie aussi Thierry Jager, le secrétaire du club, pour tout le travail réalisé au niveau administratif. Vous quittez le club... Ce n’était pas une décision facile à prendre. Je pars les yeux humides et le coeur fendu. Pourtant, on est monté en PHA et on aura un terrain synthétique tout neuf la saison prochaine. Mais, pour moi, le club n’est pas assez structuré. En tant qu’éducateur à la Ville, je ne suis pas en adéquation avec la politique sportive actuelle du Stade Laurentin. C’est Sofiane Bousdira, mon adjoint, qui me succède. Vous rejoignez La Trinité. Quel sera votre rôle ? Je serai responsable dans un premier temps des catégories U, U et U. Je suis ravi de rejoindre Momo Ben Haddou (l’entraîneur des seniors, ndlr) et Philippe Caristo, le nouveau président, qui est venu me chercher. On part sur un projet de ans où je vais disposer de moyens pour mettre en place mes idées au niveau de l’éducation et du football. À son arrivée à la tête de la réserve de l’AS Cannes, Gérôme Thibault repartait de loin. « J’ai remplacé mon ami Joël Canci sous l’ancienne direction. On devait repartir à zéro car il y avait eu beaucoup de départs », restitue le coach. L’arrivée de Johan Micoud et Bernard Lambourde à la tête du comité directeur des Dragons a ensuite précisé les ambitions : combler l’écart avec l’équipe fanion. « Je leur ai expliqué que ça serait difficile, mais je me suis rendu compte que c’était possible », raconte le technicien. « Entre les quelques anciens et les nouveaux, ça a bien pris. Au début, je n’étais pas convaincu que l’on pourrait jouer la montée, mais les joueurs l’ont toujours été. Même lors de nos matchs amicaux, où l’on avait des difficultés, ils ont gardé confiance et sont restés concentrés », apprécie-t-il. Après un début de saison solide, les Cannois ont connu un coup d’arrêt en milieu d’exercice avec une panne offensive avant de finir en boulet de canon avec une série de 6 victoires et un nul lors des sept dernières journées. Surtout, les Rouge et Blanc ont brillé par leur force de frappe en terminant largement meilleure attaque (70 buts). « C’est ce qui nous sauve. Et, un peu comme Le Cannet, on a pu bénéficier de l’apport de l’équipe 1, qui est un plus indéniable. J’ai par exemple demandé à avoir Joseph Guelade avec moi pour la fin de saison, et j’ai eu gain de cause. Quand les joueurs qui descendent sont à leur niveau, c’est facile de jouer avec eux. Puis avoir un joueur de la qualité technique et mentale d’un Taoufik Haris par exemple, c’est un pur bonheur ». Lors de la dernière journée, Thibault a même pu compter sur les descentes de Cériélo et Denis pour aller chercher une victoire décisive devant Mandelieu II (3-0) à Coubertin. Et la saison prochaine ? « On a su créer un groupe, une petite famille. On veut garder ça l’année prochaine. Il y aura peu de départs, juste quelques retouches, l’intégration de certains U19. L’objectif minimum ça sera le maintien, mais le maître-mot sera de combler l’écart avec l’équipe 1. Et si la réforme a lieu et qu’il y a 6 montées, ça sera encore plus ouvert… », conclut l’entraîneur.
PHB