Musique : un printemps fantastique à Monaco
Le « Printemps des arts » de Monaco, qui se déroulera cette année du 17 mars au 8 avril, sera largement consacré à la musique de Berlioz. Ce compositeur romantique français du XIXe siècle qui, ayant son effigie sur les anciens billets de 10 francs, était dans la poche de tous les Français pendant les années soixante-dix, a composé la célèbre « Symphonie Fantastique ». Elle sera interprétée le 17 mars par l’Orchestre de la Radio de Francfort. En fait, c’est tout le festival qui sera fantastique, apportant son lot de surprises, ses sauts perpétuels entre les genres de musique – de la musique ancienne à la musique contemporaine - ses concerts démesurés (quatre heures de musique le 2 avril avec, au milieu, cracheurs de feu et pole-dance !) et son concert surprise : le 19 mars, les auditeurs sont invités à venir sans savoir à l’avance ce qu’ils entendront ! La programmation du Printemps des arts a été détaillée à l’Opéra de Nice par son directeur Marc Monnet, en présence d’André Chauvet, conseiller municipal à Nice, et Eric Chevalier, directeur de l’Opéra de Nice. Parmi les artistes vedettes invités figureront les pianistes Hélène Grimaud (6 avril) et Bruno Leonardo Gelber (26 mars). Parmi les orchestres le Radio Symphonique de Francfort (17 mars), l’Orchestre « Les Siècles » (31 mars), les Philharmoniques de Monte-Carlo et de Nice (25 mars, 2 avril, 8 avril), mais aussi cet extraordinaire Orchestre Symphonique du Congo, formé il y a quelques années dans des conditions à la fois misérables et héroïques, qui nous avait arraché des larmes lorsque le « Printemps des arts » nous l’avait fait découvrir il y a quatre ans ( 1er avril). Ce n’est pas parce qu’il est monégasque que le « Printemps ds arts » est cher : les prix d’entrée vont de 10 à 50 euros, avec la gratuité pour les moins de 12 ans. Des transports par navettes sont prévus au départ de Nice et de Menton. Le Printemps des arts s’ingénie à trouver les formules antimorosité – ce que le fantastique Berlioz traduisait par cet aphorisme : « L’ennui porte conseil ! »