Fillon, Macron… les « stars » des courriers !
Les deux « ex » premier ministre et ministre de l’économie sont au centre de toutes les attentions. Bien malgré eux, ce qui est un comble quand on sollicite les suffrages…
Dans une campagne échevelée, cela ressemble presque à de l’histoire ancienne. Et pourtant les affaires Fillon et l’affaire Macron continuent à susciter bien des courriers. Prenons Emmanuel Macron et sa désormais célèbre « petite phrase » - « Je vous ai compris », tiens-tiens on l’avait déjà entendue, cellelà – à propos des réactions suscitées par une autre phrase, associant la colonisation, la France et un « crime contre l’humanité », prononcée à l’occasion d’un voyage en Algérie. Tollé parmi nos lecteurs, principalement nos lecteurs pieds-noirs estimant être « attaqués, bafoués, humiliés » (M. Gérard M. de Saint-Cyr) et dénonçant des propos « mensongers »… Et de reprocher au journal de ne pas avoir suffisamment dénoncé les propos de M. Macron. Ce que réfute la direction du Groupe Nice-Matin/Var matin, en relevant que l’émotion qui avait suivi l’in- tervention du candidat de En Marche avait été relayée et que toutes les manifestations publiques qu’elle avait entraînées avaient été relatées. Josseline R-M aurait toutefois souhaité lire une réponse argumentée avec l’évocation de la tragédie vécue par les pieds-noirs. « Oubliés, écrit-elle, les massacres de Melouza et d’El Halia, oubliés les enfants déchiquetés, mutilés par les bombes, oubliés les soldats émasculés, oubliés les Harkis massacrés, oubliés les « disparus » - hommes, femmes, vieillards, enfants - avant et après Evian, oubliés les ci- metières profanés. Oubliée l’Armée d’Afrique : 176 000 jeunes Européens, soit 45 % des hommes mobilisés, y compris la classe 1945 enrôlée par anticipation, qui subiront jusqu’à la capitulation de l’Allemagne un taux de pertes de 8 % (…) » Et de conclure : « M. Macron a-t-il fait preuve de bêtise ou d’ignorance ? On serait tenté de répondre : les deux, mon général. » Quant à Jackie Ryckebusch, de Villeneuve-Loubet, auteure d’un livre Traite et esclavage, une histoire dans l’histoire elle adresse une lettre ouverte à Monsieur Macron sur le rôle de la France contre l’esclavage et la traite des femmes sévissant alors de ce côté de la Méditerra- née, rôle reconnu par l’em- pire Ottoman dès 1839.
François, Christian, Eric et les autres
Ce n’est pas de l’histoire, c’est de l’actualité, brûlante ! Et elle n’attise pas moins les passions, l’affaire du « Pénélopegate » qui a fait vaciller la droite ces dernières semaines. Courrier abondant, vous l’imaginez avec, dans l’ordre : - Des idées de sujets. Nous les livrons telles quelles, soit un article clair et concis pour dire combien gagnent les parlementaires et leurs collaborateurs ; un autre pour recenser les emplois « familiaux » des autres par- lementaires (J.-P. S., de Can- nes) « afin d’être équitable et crédible » ; - Des prises de position pour le « tandem Macron-Bayrou » (Marguerite L., Draguigan) ou pour Marine Le Pen « qui n’a pas eu l’occasion de gouverner » (Dominique B., Saint-Laurent-du-Var) – rien sur Hamon ni Mélenchon. - Des critiques trop vite lancées, ainsi S.F. de Saint-André-de-la-Roche, dénonçant, avec humour, le 29 janvier, le silence du journal sur les choix des parlementaires Les Républicains azuréens, pour ou contre Fillon. La réponse de Denis Carreaux, directeur de la rédaction du Groupe Nice-Matin/ Var matin, tient en deux dates : dans le journal du 5 mars, Eric Ciotti donnait sa position dans une interview ; et dans celui du 6 mars, le choix de tous les parlementaires était publié et décrypté. « Il faut se garder de tout emballement et de s’aligner, dans l’urgence, coûte que coûte, sur les chaînes d’information en continu. Notre rôle, quand l’actualité passe en direct, est de prendre du recul, d’analyser et de livrer des informations vérifiées et fiables. C’est notre crédibilité et notre force surtout dans les périodes agitées », conclut Denis Carreaux.