TOP À ANTIBES (DEMI- FINALES ET FINALES AUJOURD’HUI) « Ilm’a impressionné »
Jean-Philippe Gatien est venu spécialement à Antibes pour soutenir Simon Gauzy, son “petit frère”, qu’il espère retrouver sur le podium aujourd’hui
Sa présence à Antibes n’était vraiment pas attendue. La veille Jean-Philippe Gatien participait au dépôt du dossier de candidature et au lancement du slogan de Paris pour les JO , dont il est le directeur des Sports. Mais hier matin, le plus gros palmarès du tennis de table français ( vice- champion olympique , champion du monde ) s’est décidé à faire le déplacement pour soutenir Simon Gauzy dans son quart de finale. Une présence positive puisque le Toulousain a atteint le dernier carré et pourrait imiter son aîné ( ans), aujourd’hui, seul vainqueur français de la compétition ( ) .
Qu’avez-vous pensé du match de Gauzy ? Ça faisait unmoment que je ne l’avais pas vu jouer en “live”, je suis content d’être venu. Il a produit un très bonniveaude jeu. Ilm’a impressionné dans la gestion technique et mentale de son match. Il s’est bien ressaisi après son passage à vide. On sent que Simon s’est complètement remis de ses championnats d’Europe (défaite en finale Même s’il restait sur quatre succès consécutifs contre Timo Boll, Simon Gauzy ne partait pas réellement avec le costume de favori. L’Allemand de 35 ans reste le 11e joueur mondial, le numéro 3 européen. Surtout, le gaucher compte six titres européens individuels et cinq succès dans le Top 12 (aujourd’hui Top 16). Autant dire, que Boll connaît le chemin du succès. Hier, c’est pourtant le Toulousain de 22 ans qui est parti fort. Dans une AzurArena bien remplie, et malgré le fan-club de l’Allemand qui le suit à travers l’Europe, Gauzyprenait le premier set porté par son jeu offensif (118). La sonnette d’alarme était tirée dans le clan allemand. L’hommeaux troismédailles olympiques changeait radicalement son plan de jeu et prenait tous les risques. Un choix payant et déroutant pour Gauzy, qui se retrouvait mené deux manches à Jean- Philippe Gatien, un spectateur attentif dans l’AzurArena.
contre Lebesson). Il avait eu un petit coup de barre après, mais là il est en pleine phase ascendante. C’est un jeune qui sait où il veut aller, qui travaille beaucoup et là il est récompensé.
Le ping français se porte mieux ces derniers temps... Oui les derniers championnats d’Europe (doublé français) ont été révélateurs à ce niveau-là. Simon confirme sur ce tournoi en atteignant les demi-finales. C’est bien Simon Gauzy tombe dans les bras de son coach Patrick Chila après sa victoire contre l’Allemand Timo Boll, qui l’envoie dans le dernier carré.
une. « Il a changé des choses. J’ai été un peu surpris et je jouais trop lentement. Je me suis concentré tactiquement, en cherchant à servir plus long », détaillait Gauzy après lematch. Le vice-champion d’Europe avait laissé passer l’orage et
pour le ping français que les joueurs renouent avec les médailles européennes. Il faudra ensuite concrétiser à l’échelle mondiale. Mais je pense qu’il y a de belles années devant nous. J’ai un peu moins de temps qu’avant, en étant impliqué sur la candidature de Paris depuis ans, mais je reste dans la famille duping et je m’intéresse aux joueurs, notamment à Simon avec qui j’ai
recollait à 2 partout. Le 5e set était sans doute le plus spectaculaire, avecquelques points exceptionnels. Mais c’est bien le Français qui en sortait vainqueur sur sa quatrième balle de set (118). Le scenario se reproduisait dans la dernière man- développé des relations privilégiées grâce à un partenaire commun (Cornilleau). Ma présence ici le démontre. Je me suis décidé ce matin (hier), en voyant Simon qualifié pour les quarts de finale. Les Chinois sont très dominateurs, ont une génération exceptionnelle et arrivent à renouveler les joueurs. Mais c’est bien qu’il y ait quelqu’un comme Simon qui arrive et qui peut prétendre bousculer les hiérarchies mondiales. C’est ce que je lui souhaite. Je sais que dans ses rêves les plus fous, il y pense. Il faut qu’il continue à rêver grand parce que c’est comme ça qu’on peut franchir des montagnes qui semblent inaccessibles. Amon époque, je nem’imaginais pas numéro mondial et champion du monde, ça m’est pourtant arrivé. Il faut prendre conscience qu’avec du travail, de la volonté, un peu de chance, onpeut aller chercher les plus belles choses. C’est ce que je
che, où Gauzy prenait rapidement les devants pour s’imposer en patron. Patrick Chila, le coach du demi-finaliste, pouvait féliciter son élève. « On a vu un grand match entre deux grands champions. Il y a eu un très beau niveau de jeu. souhaite auping français et notamment à Simon dont je suis plus proche. Avec lui, j’ai un rôle de grand frère. J’essaie de lui transmettre ce que j’ai retiré de mes ans en Equipe de France, qu’il puisse s’ennourrir. Je prends plaisir à faire cela. Il sait qu’à n’importe quel moment, je suis là pour lui. Oui, c’est un sacré défi, mais c’est un projet tellement passionnant et enivrant, que jemesuremon privilège de pouvoir être investi dans un projet comme celui-là quand on a été auparavant athlète. J’ai participé à quatre JO, j’ai été médaillé. Les Jeux ont façonnéma vie, ont eu un impact très fort. Et aujourd’hui, oeuvrer pour ramener cette belle compétition en France, ans après, c’est un sacré challenge. Mais on travaille dur et on croit fort en nos chances, car c’est un projet exceptionnel que présente le comité de candidature. Avec une vraie volonté de mettre enplace unhéritage durable au profit des populations. J’ai eu un peu peur parce que Boll a changé de stratégie en étant plus offensif, mais Simon s’en est très bien sorti ».
- contreShibaev
En écartant le joueur le mieux classé de sa partie de tableau, le numéro1français peut logiquement lorgner vers la finale contre Ovtcharov (opposé à Kou en demifinale), quiapassé son quart sans sourciller. Avant cela, il reste l’obstacle Shibaev qui se dresse devant lui ce midi. « J’espère poursuivre ma route vers la finale, ne cachait pas le dernier Tricoloreencoreen lice. Mais contre Shibaev, ça va être très difficile. Je ne l’ai joué qu’une fois, je l’ai battu, mais ça avait été un match très serré (victoire 4-2 aux derniers championnats d’Europe)» . En ce moment, Gauzy a l’habitude d’étendre ses séries. L’AzurArena n’attend que ça pour vibrer. Jie Lie (P-B/4) - Winter (All/8) Solja (All/2) - Jia Liu (Aut/3)
- Shibaev (Rus/14) Kou (Ukr/12) - Ovtcharov (All/1) Ovtcharov (All/1) bat Fegerl (Aut/6) 4-0 11-4, 11-8, 11-5,11-9 Shibaev (Rus/14) batApolonia(Por/7) 4-3 11-5,5-11,9-11,11-8,11-5,10-12,11-5