Corse: cinq gardes à vue après la rixe de Sisco
Cinq personnes ont été placées, hier, en garde à vue à la gendarmerie de Borgo, près de Bastia, dans le cadre de l’enquête sur une rixe samedi à Sisco (Haute-Corse), a indiqué le parquet. Trois personnes sont « d’origine maghrébine et les deux autres sont des habitants du village de Sisco », au nord de Bastia, a précisé le procureur de la République Nicolas Bessone. Deux personnes d’origine maghrébine ont été interpellées chez elle à Furiani, une commune au Sud de Bastia et la troisième, qui se savait recherchée, s’est présentée d’elle-même à la gendarmerie. Les deux habitants de Sisco se sont également présentés d’eux-mêmes à la gendarmerie où ils avaient été convoqués, selon M. Bessone. Un rassemblement de soutien aux deux villageois était prévu en fin de journée devant le camp militaire Henri Martin de Borgo, à vingt kilomètres au sud de Bastia, où ils sont interrogés par des gendarmes. Les partis nationalistes majoritaires à l’Assemblée de Corse ont appelé à participer à ce rassemblement. Une enquête pour violences en réunion a été confiée à la section de recherches de la gendarmerie sur les circonstances de cette rixe qui a fait cinq blessés samedi soir près d’une petite plage de Sisco. L’origine des incidents entre « une famille maghrébine » et des habitants du village de Sisco dans le Cap Corse samedi, incombe « à l’évidence » à « des membres de la famille », a déclaré, hier, le procureur de la République de Bastia, Nicolas Bessone. « Ils on voulu, dans une logique de caïdat, s’approprier la plage et la privatiser », a déclaré M. Bessone lors d’un point de presse, ajoutant : « ils ont multiplié (...) des incidents avec un certain nombre de personnes: jets de pierre (...), tensions très fortes, insultes, menaces ».Hier soir les deux gardés à vue de Sisco ont été libérés. Les cinq protagonistes seront déferrés cet après-midi en comparution immédiate.