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LA SAINTÉLYON

Courir la nuit, c’est la Sainté !

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La Saintélyon est une classique parmi les classiques. Son parcours, qui déroule une bonne partie des Monts du Lyonnais entre la capitale de la Loire et celle du Rhône, est essentiell­ement rural, alternant sentiers et petites routes, mis à part les derniers kilomètres qui se courent dans les rues de Lyon, souvent encore endormies. Car c’est bien là la spécificit­é et toute la magie de cet événement : il se court de nuit. A la lumière des frontales, c’est un long ruban de coureurs qui vient affronter ces plus de 70 kilomètres, souvent boueux, parfois enneigé ou verglacé, au coeur de la première nuit de décembre, dans le froid. Un curieux pari qui réunit, surtout depuis ces quinze dernières années, une foule toujours plus nombreuse de coureurs. Aux formules relais, introduite­s au début des années 2000, s’ajoutent maintenant des courses plus courtes. Avec toujours pour principe de goûter à cet effort bien particulie­r de la nuit hivernale, de courir plongé dans le silence de la nature mais au sein d’un peloton bien dense, pour retrouver la lumière au petit matin, aux abords de la Halle Tony Garnier.

UNE RANDONNÉE DEVENUE COURSE À PIED

On présente souvent la “Sainté” comme la doyenne des trails français. C’est un peu trompeur : lors de la première édition, 13 marcheurs, des cyclotouri­stes lyonnais qui s’étaient lancés un défi hivernal, sur le GR7, terminent la première édition, il s’agit alors d’une randonnée amicale (un peu à l’image du Paris-Mantes, disputé en janvier depuis 90 ans, et qui est resté une randonnée nocturne) en deux étapes, puisqu’ils passèrent la nuit à Sainte-Catherine. A partir de l’année suivante, l’évènement, pérennisé, réunit aussi des marcheurs qui relie les deux villes en une seule étape. Ce n’est que près de 20 ans plus tard que la Saintélyon devient une compétitio­n, de marche d’abord, en 1971 donc. En 1972, la formule en deux étapes est abandonnée. Enfin, en 1977 la course est ouverte aux coureurs. Le départ à minuit est fixé au début des années 90, où la Saintélyon commence à devenir vraiment populaire. Longtemps aussi, le départ et l’arrivée furent inversés chaque année. Bref, c’est une épreuve déjà ancienne et pionnière, mais pas tout à fait le premier trail français.

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