SIERRE-ZINAL
La classique !
Sierre-Zinal existe depuis 1974. Soit bien avant le déferlement du trail, puisque ces années étaient celles de la “première vague” de la course à pied populaire et “hors-stade”, qui s’exprimait majoritairement sur route. Néanmoins, dans ce coin du Valais Suisse, courir en montagne semblait naturel et Sierre-Zinal, fut lancé. Un “marathon de montagne”, comme on disait alors, disputé sur 31 kilomètres et 2200 mètres de dénivelé positif. Des sentiers, des vues panoramiques imprenables sur les 4000 mètres tout proches. Un plateau international impressionnant, venu chaque année conquérir le titre de “roi de la course en montagne”, que l’épreuve décerne sans contexte. La liste des vainqueurs est impressionnante : dès la première année, le fondeur olympique suisse Edi Hauser s’impose en 2h38 devant le grand coureur belge Gaston Roelants. Ensuite, les Pablo Vigil, Pierre-André Gobet, Jairo Correa, Jonathan Wyatt, Marco de Gasperi et bien sûr Kilian Jornet, chez les hommes, mais aussi Chantal Langlacé, Véronique Billat, Odile Lévұque ou encore Anna Pichtrova chez les femmes, vinrent inscrire leurs noms à ce palmarès presque sans équivalent dans la course de montagne et le trail. En plus de ce niveau de compétition, l’aspect populaire, avec plus de 5000 participants, est également toujours au rendez-vous.
ET KILIAN BATTIT LE RECORD
Kilian Jornet détenait déjà le record de victoires sur cette course mythique lorsqu’il prend le départ de l’édition 2019. Déjà sept triomphe sur une des épreuves les plus relevée chaque année, devant tous les grands noms du trail et de la course en montagne. Mais il manquait au catalan le record du parcours pour marquer encore davantage de son empreinte Sierre-Zinal. Un record haut-perché, établi à 2h29’12” en 2003 par le néo-zélandais Jonathan Wyatt, un coureur qui a marqué la course en montagne (7 titres mondiaux) et participé aux JO sur marathon (record à 2h 13’). Il fallait à Kilian des conditions parfaites, de l’opposition, et peut-être un entraînement davantage tourné vers la vitesse pour parvenir à faire tomber ce chrono. En 2019, après une préparation plus ciblée et avec l’opposition très forte notamment de Mamu et Walmsley, il se présente au bout de 2h25’35” d’effort sur la ligne d’arrivée à Zinal. Pour devenir sans doute le plus grand coureur de montagne de l’histoire.