Cet habitant d’Auterive a une surprenante collection de compas et veut en faire un musée
Claude Chevillet possède une impressionnante collection de compas. Il organise des expositions pour les enfants et aimerait même en faire un musée.
Je possède pas moins de «
400 compas de toutes sortes!», déclare Claude Chevillet, résident d’Auterive. Chez lui, en une douzaine d’années, il a constitué une remarquable collection qui illustre combien cet instrument de mesure est méconnu du grand public.
L’histoire d’un outil
Avant sa retraite, Claude Chevillet a travaillé au Musée d’Auterive, Métiers et Traditions et s’est occupé de la nomenclature d’environ 800 objets.
Peu étonnant qu’aujourd’hui il connaisse par coeur l’utilisation de chacun des 400 compas de sa collection. « J’étais tombé par hasard sur un livre qui parlait de cet outil. À l’âge que j’avais, ce n’était pas normal que je ne sois pas au courant de son histoire », raconte l’Auterivain qui a fêté ses 84 ans cette année.
Un compas pour chaque métier
« Tout le monde pense le connaître, mais en fait, on ne sait rien du tout sur cet outil», informe le collectionneur.
Cet instrument de géométrie, de mathématiques ou de dessin technique sert à la fois à tracer des cercles et à comparer, reporter et mesurer des distances à l’aide de ses deux branches articulées par une extrémité.
Le passionné rappelle qu’il a cependant bien d’autres usages : « Presque chaque métier utilisait un compas spécifique. Ici, j’ai par exemple celui d’un tailleur de pierre, d’un chapelier ou encore d’un tanneur qui mesurait
L’habitant d’Auterive collectionne également les constructions de Meccano. l’épaisseur du cuir avec. »
Des compas uniques
Ces pépites, des outils du XVIIIe siècle jusqu’aux contemporains, il les déniche sur des sites de vente d’occasion en ligne. Il en profite pour discuter avec leur propriétaire afin d’en apprendre davantage sur leur utilisation.
Compas pour les écoliers, pour les dessinateurs professionnels, pour les navigateurs… Impossible pour ce retraité de résister quand il en trouve un nouveau. « J’adore particulièrement ceux qui ont été fabriqués ou transformés par les artisans pour un usage spécifique », s’enthousiasme Claude Chevillet.
Ainsi, il a montré à Voix du Midi Lauragais un compas modifié pour qu’il puisse tenir deux crayons en même temps et tracer des lignes parallèles. Un outil qu’il qualifie de «très rare et assez curieux ».
Expositions pour les enfants
Claude Chevillet organise parfois des expositions pour les enfants de 7 à 12 ans, en partenariat avec les écoles primaires.
« Quand ils voient tous ces compas, ils sont déchainés et très enthousiastes », affirme-t-il avant de poursuivre : « Pour eux, habituellement, c’est un simple crayon et une pointe sèche. Et À Auterive, Claude Chevillet possède une collection d’environ 400 compas en tous genres. là, ils en découvrent avec des formes étranges et de toutes les tailles ! »
En guise d’exemple, il en sort un d’une hauteur de 1,65 m et précise : « Il faut être trois pour le faire fonctionner!» Un colosse face au compas Playmobil qu’il a glissé dans sa collection.
Le premier musée de France?
« Ils ont beaucoup de succès avec les enfants, c’est dommage qu’elle reste cachée du public »,
regrette Claude Chevillet. S’il a essuyé plusieurs refus, ce dernier cherche une commune qui accepterait de lui prêter un local afin de les exposer au grand public.
« Ils auraient le premier musée du compas en France, c’est atypique», encourage le passionné.
Passion du Meccano
Il ne s’arrête pas là ! L’Auterivain collectionne également les constructions Meccano.
« J’ai tenté le modélisme d’avions, mais je n’étais pas doué de mes mains. Puis j’ai trouvé le Meccano, très satisfaisant », raconte-t-il.
Il a ainsi construit une tour Eiffel de 1,10 m de haut, électrifiée, qui compte pas moins de 950 boulons.
De temps en temps, il organise des ateliers avec les enfants des écoles primaires, pour les encourager à faire du Meccano.