Compte à rebours
C’est à Madrid dans le parc des expositions de l’IFEMA que se déroulera la 25ième conférence sur le climat des Nations Unies suite au désistement du Chili pour cause de révoltes sociales. Organiser en quelques semaines ce sommet auquel prendront part 25000 personnes- ministres et chefs de gouvernement, ONG et militants- est un véritable défi logistique ! Au demeurant c'est aussi une exceptionnelle opportunité même si l’Espagne ne fait qu’accueillir l’événement puisque le Chili en garde la présidence. L’organisation de la COP25 n’en demeure pas moins périlleuse au moment crucial où l'Espagne doit constituer un gouvernement avec le conflit catalan en toile de fond. Cette COP25 aura été décidément celle des défections puisqu’à l’origine c’était le Brésil qui devait l’accueillir mais Jair Bolsonaro climatosceptique assumé y a vite renoncé dans la foulée de son élection.
« Le temps et l’action », est la phrase qui accompagne le logo de cette COP25 qui a pour objectif de finaliser les règles d’application de l’accord de Paris en stabilisant les concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère et en limitant la hausse des températures bien en dessous des 2 degrés. Une hausse qui pourrait atteindre 7°C en 2100, selon les plus grands laboratoires français de climatologie avec pour conséquence la montée des eaux, des atteintes irréversibles à la biodiversité et des sécheresses. Ainsi, depuis plusieurs mois, l’éco-anxiété, cette angoisse face au changement climatique touche de plus en plus de monde. Cette peur endémique constitue un nouvel objet d'étude pour les spécialistes des troubles mentaux.