Les infirmiers anesthésistes du Ste-Musse demandent plus de reconnaissance
Ils ne veulent pas se laisser endormir ! Même si les conclusions de l’enquête – mise en place par le gouvernement l’an passé dans le cadre Ségur de la santé –, ont en partie répondu aux attentes de nombreux professionnels médicaux avec des revalorisations salariales, de nouvelles doléances émergent du côté des hospitaliers.
À Sainte-Musse, hier, les infirmiers et infirmières anesthésistes ont suivi la mobilisation nationale avec une revendication simple : faire reconnaître leur spécialité.
L’activité se poursuit malgré tout
« Pour exercer ce métier, nous avons un bac + 5, conséquence de trois années d’études d’infirmière puis deux années supplémentaires. Mais malgré ce diplôme,
Les personnels se sont réunis hier matin avant leur prise de service pour manifester.
nous n’avons pas la reconnaissance attendue », concède Sandrine Luiggi, qui exerce ce métier avec passion depuis 1996.
Si elle avoue que la consultation gouvernementale «a permis de rattraper un peu le retard dans les grilles de salaires, on est encore très loin du compte : en fin de carrière, la différence de salaire entre un infirmier anesthésiste et un infirmier n’est que de 100 euros. Ça ne met pas
Sandrine Luiggi est infirmière anesthésiste depuis ans. du tout en avant notre investissement. » Un investissement au quotidien… et ce même en temps de grève : « Avec tout ce qu’il se passe depuis l’année dernière, il y a beaucoup de patients qui doivent être opérés. Malgré nos revendications, on poursuit l’activité parce qu’il le faut pour que toutes les personnes qui viennent ici soient soignées dans les meilleures conditions possible. » Pour exprimer leurs revendications, les salariés se sont réunis avant leur prise de service. La plupart ont ensuite pris leur poste pendant que dans le même temps, une délégation partait sur Marseille pour rencontrer l’Agence régionale de santé. Une rencontre précédant une potentielle entrevue avec le ministre. Car dorénavant, les infirmiers anesthésistes ne veulent plus être délaissés. Du côté des syndicats CGT et FO, on prévient d’ores et déjà : «Onne s’interdit rien pour la suite. Aujourd’hui (hier, Ndlr), c’est une date et ça ne sera pas la dernière si rien n’est entendu ! »