Mise en examen pour le jockey star accusé de viol
Considéré comme le meilleur jockey français du moment, Pierre-Charles Boudot (28 ans) a été mis en examen pour viol. En charge de l’affaire, le parquet de Senlis (Oise) a annoncé la nouvelle hier dans un communiqué. Le vainqueur du prix de l’Arc de Triomphe a également été placé sous le statut de témoin assisté
pour « subornation de témoin (1) à la suite d’une plainte pour viol. »
Un autre jockey mis en examen
Née en 1998, la plaignante aurait subi des pressions après avoir déposé plainte en février 2021 au commissariat de Cagnes-sur-Mer. « Il n’y a rien d’écrit, évidemment, il s’agit de pressions orales, a confié mardi son avocate à Nice Matin. Il y a eu pression sur des témoins, sur son entourage. On lui a fait comprendre qu’il fallait qu’elle retire sa plainte, sinon c’était fini pour elle dans le milieu. »
Selon Me Devred, les faits se seraient déroulés dans l’appartement de Pierre Bazire, le 17 février à Cagnes-sur-Mer. Cet autre jockey prometteur a quant à lui été mis en examen pour non-dénonciation de crime. Les deux hommes ont été placés sous contrôle judiciaire. Selon le journal Le Monde, Pierre-Charles Boudot a l’interdiction de paraître dans le département de l’Oise et l’obligation de verser une caution d’un montant de 50 000 euros. « J’espère que la parole de ma cliente pourra être entendue en tant que femme victime de viol pour qu’elle puisse se reconstruire, ajoutait Me Devred avant l’annonce de la mise en examen. C’est la triple peine pour elle : elle a vécu le viol, elle doit vivre le chemin de la justice pour qu’on la croie et elle doit aussi éviter de subir les pièges qu’on lui tend voire les menaces. »
Pour rappel, les deux hommes avaient été placés en garde à vue lundi au commissariat de Chantilly, les privant par la même occasion des courses prévues ce jour. Cavalière d’entraînement, la plaignante n’a jamais voulu s’exprimer sur l’affaire. Son avocate n’a pu être jointe hier pour commenter la mise en examen.
Menaces et harcèlement
Véritable star du monde hippique, Pierre-Charles Boudot s’était de son côté contenté d’un tweet laconique le 1er mars. «Je ne suis pas surpris. J’ai été menacé par la famille de la plaignante. Ceux qui ont témoigné pour moi ont été harcelés. D’autres ont fait pression pour qu’une nouvelle plainte soit déposée contre moi. Je n’ai strictement rien à me reprocher. » 1. Statut intermédiaire entre celui de simple témoin et celui de mis en examen.