L’action sociale pour des milliers de Seynois
Les conclusions des auditeurs qui, mandatés par la nouvelle majorité, ont passé au crible la gestion du Centre communal d’action sociale, amènent l’ancien maire à sortir de sa réserve
Si les élus de l’ancienne majorité n’ont pas souhaité s’exprimer à l’issue de la présentation de l’audit du CCAS, lors du dernier conseil municipal (notre édition de jeudi), Marc Vuillemot, lui, n’a pas tardé à prendre sa plume. L’ex-maire de La Seyne réagit vivement sur l’un des points clés du rapport des auditeurs : le nombre de bénéficiaires du CCAS. Le chiffre de 97, rapporté dans nos colonnes, correspond en effet au nombre de personnes qui bénéficient du service d’aide à domicile. Mais au total, il y en a des milliers d’autres, précise l’ancien premier magistrat. « Rien que les deux résidences autonomie (nouvelle appellation de nos foyers logements) que le CCAS gère, abritent à elles seules ces quelques dizaines de nos concitoyens âgés, rappellet-il. Et puis, il y a tous les autres bénéficiaires des actions du CCAS, soit au moins, jusqu’en 2020 : - selon les années, entre 1 000 et 1 500 enfants dont les familles reçoivent des aides au règlement de la restauration scolaire et des centres de loisirs, pouvant, suivant les revenus, ramener la part familiale à 1,20 € par repas ;
- la centaine de personnes fragiles bénéficiaires du service de portage des repas à domicile ;
- les dizaines de personnes à très faibles ressources ou âgées ou handicapées auxquelles sont fournies des aides à la mobilité, à des petits travaux de réparation et d’entretien du logement...; - les sans-abri auxquels le CCAS assure la domiciliation ;
- les attributaires de chèques d’urgence ;
- la centaine de foyers accompagnés par le CCAS pour bénéficier d’une tarification sociale de l’adduction d’eau potable ; - en appui du CLIC du service des seniors de la Ville, les 1 300 personnes âgées ou fragiles auxquelles est assuré un appui permanent, notamment accru en période de canicule ou d’épidémie ; - ou encore, jusqu’à ce que l’État l’interdise (car jugeant que ce service relève du champ concurrentiel marchand), les 160 bénéficiaires du système de téléalarme de sécurité des personnes âgées, isolées ou malades ». En outre, complète Marc Vuillemot, « il serait juste d’ajouter les milliers de Seynois profitant des services sociaux de la commune ellemême, notamment du service des seniors qui a valu à La Seyne d’être labellisée nationalement « Bien vieillir, vivre ensemble », ou du service de santé, sans lequel La Seyne ne serait pas la seule commune à disposer d’un dispositif de santé mentale et n’aurait pas été la première du Var à mettre en place un centre de consultation au début de l’épidémie de coronavirus ». « Tout ça, conclut l’ancien maire, représente, au bas mot, plusieurs milliers de nos concitoyens. »
‘‘ Sans parler du service des seniors et de celui de santé”