La préfecture confirme que les cyclistes ne sont pas obligés de porter un masque à Toulon
Ils respirent, les adeptes de la petite reine. L’obligation du port du masque, dans l’ensemble de l’espace public de Toulon, ne les concerne, finalement, pas. La question méritait d’être posée. Le 27 août, alors que le département venait de passer en zone rouge, le préfet étendait la disposition « à l’ensemble des utilisateurs d’un moyen de déplacement individuel, à l’exception des automobilistes et passagers d’un habitacle fermé ». Ce 2 septembre, le cabinet du préfet précise que « le port du masque ne concerne pas les cyclistes », qui échapperaient à la verbalisation. « Il leur est néanmoins conseillé de le porter lorsqu’ils redeviennent piétons », indiquent les services de l’Etat. Ce qui a changé entretemps ? Rien, ou presque. « L’arrêté n’a pas été modifié », poursuit la préfecture, qui s’offre un pas de côté dans le duo orchestré avec la mairie au sujet du règlement de la crise sanitaire. Si prompt à s’aligner sur la capitale parisienne, le maire de la ville-centre de la métropole avait, de façon rapide, pris les devants au lendemain de l’arrêté. « Suite au retour sur expérience de la ville de Paris, et en parfait accord avec le préfet du Var, l’arrêté rendant obligatoire le port du masque dans toute la ville de Toulon à partir de [...] samedi 29 août, 6h, va être modifié ce [vendredi 28 août] de façon à en exempter les joggeurs et les cyclistes », écrivait Hubert Falco, au lendemain de la parution de l’arrêté préfectoral. Or cette exemption de port du masque est bien une « tolérance », qui n’est stipulée clairement dans aucun texte. Et la préfecture confirme ne prévoir aucune modification de l’arrêté initial du 27 août. Si quelques blogueurs sont montés au créneau, seul le parti Europe-Ecologie-Les Verts a dénoncé, ce 2 septembre dans un communiqué, un simple « bémol ». « Bravo à l’obligation du port du masque dans tout Toulon. La santé publique est notre premier bien commun. Mais [...] lorsque je me déplace sur mon vélo [...] je m’étouffe sous mon masque », écrivent les responsables d’EELV, qui rappellent que l’Organisation mondiale de la santé entre autres- le déconseille dans l’effort physique.
(1) « [Monsieur le Préfet], comme dans d’autres villes, comme à Paris et en petite couronne, comme dans l’Hérault, acceptez que les cyclistes ne soient pas dans l’obligation de porter un masque. » Vérification faite, c’est bien le cas : les cyclistes ne doivent pas porter de masque, même si cela n’est écrit noir sur blanc nulle part. Précision faite, et de taille, tant le port du masque obligatoire a de quoi stopper l’élan des Toulonnais en faveur des déplacements à vélo, eux qui ont vu fleurir plusieurs pistes cyclables urbaines ces derniers mois. La stabilité des taux d’incidence et de reproduction, ainsi que le faible nombre d’hospitalisations dans le Var ont aussi pesé dans la balance de cette tolérance. 1. L’Organisation mondiale de la santé, notamment, affirme que les masques « réduisent l’aisance respiratoire » et que « la transpiration entraîne une humidification rapide qui favorise la croissance de micro-organismes ». Elle recommande surtout le strict respect des distanciations de sécurité, y compris pour les cyclistes.