Les tentatives avortées du maire de Bandol et ses alliés
C’est une pièce en trois actes qui s’est jouée hier dans la salle des fêtes du Plan du Castellet où le conseil communautaire était réuni pour élire son président. Jean-Paul Joseph et ses alliés avaient euxmêmes écrit les deux premiers. Premier acte : Après la proposition, par René Jourdan, de la candidature de Ferdinand Bernhard, le maire de Bandol propose la sienne. Recevant dans la foulée les soutiens d’Edouard Friedler, Emilie Guerel (députée et élue à Bnadol) ainsi qu’Emmanuel Serra (élu d’opposition à Sanary), qui se sont tour à tour exprimés.
Joseph propose Jourdan à sa place !
Deuxième acte, Jean-Paul Joseph évoque « une autre solution » : proposer, à sa place, la candidature de René Jourdan : « Ce serait un honneur de vous avoir comme président ; vous êtes un homme de consensus, de rassemblement, et vous le méritez. » Face au refus catégorique du maire de La Cadière – « Ce n’est pas du tout dans mes intentions, c’est une éventualité que je n’ai même pas envisagée » –, celui de Bandol ne désarme pas.
Questionné sur le maintien de sa candidature, il répond : « Oui... A moins que Philippe...», invitant du regard le maire de Saint-Cyr Philippe Barthélemy à s’exprimer ; Saint-Cyr, la deuxième grosse commune de l’agglo après Sanary qui, avec ses huit voix (dont deux d’opposition municipale), aurait pu jouer un rôle d’arbitre dans cette élection.
Barthélemy refuse la candidature
Nouvel échec pour JeanPaul Joseph. Après avoir justifié sa position, Philippe Barthélemy déclare : «Jene suis pas candidat à la présidence. Je suis candidat pour travailler, faire avancer les choses avec une volonté de consensus. Mon choix est fait. Le vote est à bulletin secret, j’adresserai un message amical à celui pour qui je voterai. » Le troisième acte s’est joué dans les urnes. Dont le verdict a été sans appel.
Lors de son intervention pour soutenir la candidature de JeanPaul Joseph, Emilie Guerel avait assuré que, grâce à son mandat national de députée du Var, elle pourrait « peser sur les dossiers locaux ». Une fois élu président, Ferdinand Bernhard a suggéré : « Puisque Madame la députée a dit qu’elle pourrait aider les communes de l’agglo, je lui propose de façon informelle une mission : faire en sorte que la LGV ne passe pas sur notre territoire ! » « Merci beaucoup, j’oeuvrerai en ce sens » ,a réagi Emilie Guerel.