La parenthèse détente
Les traductions de chansons, comme les reprises, c’est toujours un exercice délicat, mais parfois, le résultat est franchement à la hauteur voire meilleur que l’original. Petite sélection d’adaptations qui nous feraient presque oublier les originaux.
My Way, Frank Sinatra
Sorti en , ce titre est, on le sait, l’adaptation du tube de Claude François Comme d’habitude, sorti deux ans plus tôt. Traduite par Paul Anka, qui l’a aussi interprétée, c’est cette version de « The Voice » qui marquera les esprits. Sinatra y met une intensité qui surpasse la chanson de Cloclo.
Port of Amsterdam, David Bowie
Bien sûr qu’Amsterdam de Jacques Brel est magnifique. Que l’interprétation de Brel, en , est un modèle d’émotions. Mais la version qu’en propose Bowie, sur la réédition de son album Pin Ups en , est parfaite. Aussi forte, la voix sur un fil.
Rock El Casbah, Rachid Taha
Sur son album Tékitoi, en , le rocker (notre photo) disparu en reprend en arabe Rock The Casbah, l’un des plus gros succès des punks britanniques de The Clash. On ne sait laquelle choisir !
Juliette Armanet En , la chanteuse, révélation de l’année aux Victoires de la musique , traduit le super tube I Feel it Coming du Canadien The Weeknd avec le duo électro Daft Punk. Elle en livre une version épurée piano-saxo tout en douceur.
Je te sens venir, La Vie en rose, Louis Armstrong
En , le jazzman reprend la chanson d’Édith Piaf sortie cinq ans plus tôt. Les paroles sont traduites, sauf le titre dans le refrain qui, avec le thème à la trompette derrière et cet accent délicieux par-dessus, se pare d’un charme fou.
Suzanne, Alain Bashung
Superbe chanson de Leonard Cohen sortie en , Suzanne est adaptée en français dans la foulée par Graeme Allwright. En , sur son disque Bleu Pétrole, Bashung fait de cette version une ballade rock mystérieuse qui lui va comme un gant.