Disparition de Marcel Barbero, le socialiste humaniste et écolo
Marcel Barbero, longtemps responsable du Parti socialiste à La Seyne, s’est éteint ce dimanche, l'année de ses 80 ans. « Marcel Barbero, c'était un humaniste au grand coeur, à l'affectivité si débordante qu'elle ne lui aura pas permis d'exercer des responsabilités politiques locales à la hauteur de son intelligence et des capacités de travail qui auraient pu être des plus profitables à la commune, lui rend hommage le maire Marc Vuillemot. L'expert scientifique et écologiste qu'il fut, internationalement reconnu, aura en revanche compté, bien au-delà de La Seyne, pour que des avancées légales et stratégiques significatives contribuent à amortir le choc de choix insensés que l'Homme impose imprudemment, pour d'inacceptables vils intérêts économiques, à sa propre Humanité ».
Directeur d’une trentaine de thèses
Écologiste avant l'heure, Marcel Barbero fut directeur du laboratoire de botanique et d'écologie méditerranéenne de la faculté marseillaise des sciences et techniques de Saint-Jérôme, directeur d'une trentaine de thèses, expert en écologie reconnu par l'État, investi dans nombre d'instances et conseils scientifiques environnementaux. « Il aura, sa vie durant, oeuvré au concret pour que les meilleures solutions de développement durable et soutenable soient retenues dans les choix de la puissance publique, en France et dans le monde. Notre territoire en a profité. Son long combat pour ce qui allait devenir notre station métropolitaine d'épuration des eaux usées « Amphitria » demeure dans toutes les mémoires, tout autant que sa pugnacité à contrer les tentatives que La Seyne a pu connaître il y a quelques décennies, de passer outre, dans certains de ses quartiers littoraux et naturels, les règles d'urbanisme et de protection de l'environnement... », souligne Marc Vuillemot.
Rallié à A. Paecht en
À La Seyne, l’homme s’est engagé pendant plus de trente ans dans les rangs du Parti socialiste. En 1983, il occupa la deuxième place sur la liste du communiste Maurice Blanc qui remporta l'élection mais refusa la fonction d'adjoint au maire pour un mandat de moins d'un an, l'élection ayant été annulée. Il refusa de nouveau de prendre part aux listes unitaires de 1984 et 1985. Élu dans l'opposition de 1989 à 1995, il démissionna du Parti socialiste. Il fut six fois candidat à des élections cantonales et régionales. En 2008, il choisit d'accompagner son ami Arthur Paecht dans l'aventure électorale municipale. « Son existence fut une vie au service de la cause publique », salue le maire. Marcel Barbero, élevé au grade de chevalier de la Légion d'Honneur, laissera un grand vide.