Var-Matin (La Seyne / Sanary)

« M’endetter ou fermer, le choix a été vite fait »

Jenyfer Scali, de la librairie Au pays bleu, à Draguignan

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Comment vivez-vous le confinemen­t sur le plan économique ?

J’ai été assez chanceuse, ça s’est relativeme­nt assez bien passé. La banque a suivi direct, on a eu les reports de tous les prêts. Au niveau de l’Urssaf, car je suis indépendan­te, on n’a pas été prélevé le  avril, et on ne le sera pas le  mai. On n’aura pas d’exonératio­n, sauf peutêtre pour le prochain exercice. Par ailleurs, on a touché   €, on devrait les avoir à nouveau. Et une aide de l’Urssaf automatiqu­e.

Vous avez souscrit à un prêt à taux zéro. Pourquoi ?

C’est un faible prix à payer pour pouvoir résister, rester debout. Pour ma part, j’ai emprunté la somme que je devais au niveau de mes échéances, pour nous mettre à l’abri lors de la reprise. M’endetter un peu ou fermer, le choix a été vite fait. Je préfère payer  € sur cinq ans que de ne pas rouvrir. Ce prêt, c’est même une chance.

Comment restez-vous active ?

J’ai fait un drive avec la collaborat­ion d’un de mes voisins, Portugigna­n, qui fait de l’alimentair­e et qui est donc ouvert. J’ai pris en photo l’ensemble de la librairie, j’ai tout mis sur Facebook, et j’ai invité les gens à commander ce qu’on avait en stock puisque je ne peux plus me réapprovis­ionner.

Comment ça marche ?

Par l’applicatio­n Messenger, puis par téléphone. On constitue des commandes, et on les dépose chez Portugigna­n. Ça nous a permis de faire rentrer un peu d’argent et de déstocker.

Vous retrouvez le contact…

Ça nous manquait ! C’était bien de revoir la clientèle. Eux étaient très contents de voir qu’on était là, de pouvoir prendre des histoires, des jeux…

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