Prison ferme pour les “petits” dealers
L’enquête avait été initiée sur dénonciation il y a plusieurs mois. De quoi remonter la piste d’un trafic de stups « de proximité» à Saint-Cyr, dont les protagonistes ont comparu devant le tribunal correctionnel de Toulon. Au terme d’une série d’écoutes téléphoniques et de surveillances, les gendarmes ont interpellé, le 5 juin dernier, Dany P., une consommatrice-revendeuse (la personne dénoncée initialement) et Anis A., son fournisseur marseillais. Trois autres individus, Hakim D., Gianni D. et Hamed L., figurent également au tableau de chasse des enquêteurs. Quelques dizaines de grammes de cannabis ont été saisies au cours des perquisitions, ainsi qu’un sac dont l’analyse a permis de révéler des traces de cocaïne. « On n’a pas affaire à des voyous issus du grand banditisme marseillais », a-t-on plaidé du côté de la défense. Le ministère public a dénoncé un microcosme où l’on fait « tout sauf travailler, y compris vendre de la cocaïne et du cannabis ».« Des gens au départ consommateurs qui profitent de leurs connaissances pour écouler des stupéfiants [et régler leurs dettes de toxicomanes].»
Une relaxe et quatre condamnations
Dany P. a ainsi reconnu avoir revendu de la cocaïne dans deux bars à Bandol. Elle a été condamnée à dix mois de prison avec sursis. Fort d’un casier judiciaire déjà bien rempli (vols, recel, délits routiers...) , son fournisseur, « père de famille criblé de dettes », a été condamné à dix-huit mois de prison ferme avec maintien en détention. Hakim D., dont il est apparu qu’il avait été chargé de revendre 20 grammes de poudre (en fait un produit de coupe de type caféine), a écopé de dix-huit mois de prison dont six mois avec sursis et mise à l’épreuve. Présenté comme «un pigeon », Hamed L. a été relaxé, faute d’éléments à charge, et Gianni D., absent à son procès, a été condamné à huit mois de prison.