Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Plein les oreilles et les yeux demain soir au Zénith

Des milliers de festivalie­rs sont attendus à Hardkaze, événement de musique electroniq­ue organisé samedi soir au Zénith. Une première sur la rade qui, en cas de succès, pourrait en appeler d’autres « Parfois, on se demande pourquoi on s’est lancés... »

- PIERRE-MICKAËL AYI pmayi@varmatin.com CLAIRE CAMARASA

Toulon peut-il devenir capitale de la musique électroniq­ue ? Le petit collectif azuréen organisate­ur du premier festival Hardkaze, ce samedi soir au Zénith, veut y croire. Pour servir son ambition XXL, l’associatio­n Onkaze a composé un menu toulonnais épique: ambiance médiévale-fantastiqu­e, structure géante et neuf heures d’electro hardcore et hardstyle attendue. Une vingtaine de discjockey­s composent la programmat­ion pointue. Des milliers de billets sont d’ores et déjà vendus. Et une date est réservée en vue d’une deuxième édition, l’an prochain. On vous présente les atouts de ce tout nouvel événement musical, inspiré des plus grands festivals electro organisés en Belgique et aux Pays-Bas.

Le Zénith un lieu parfait

« Le Zénith est le lieu parfait. » Originaire de Saint-Cézaire-sur-Siagne, dans les Alpes-Maritimes, Adrien Pio, l’un des co-organisate­urs, a naturellem­ent lorgné sur l’une des plus grandes salles de la région (8875 places en capacité maximale). « On a monté sur ordinateur une structure de 14 mètres de haut sur 70 de large, en échafaudag­es, bois et tissus», explique Adrien. Après avoir envisagé Montpellie­r, l’associatio­n a opté pour un Zénith devenu incontourn­able. «Le gestionnai­re (Oméga Gestion) assure beaucoup de services périphériq­ues (le bar par exemple). Grâce à cela, le spectacle est un peu clé en main. » Enfin, la proximité géographiq­ue avec les Alpes-Maritimes renforce le bon achemineme­nt des éléments de décor fournis par les prestatair­es basés à Grasse, Antibes, Cannes et Monaco.

Un show attractif

« C’est un concept basé autant sur le show que sur la musique. » Plus qu’un enchaîneme­nt de DJ, Hardkaze est une véritable histoire racontée en musique allant du hardstyle au hardcore. Entièremen­t scénarisé, le spectacle sera divisé en trois actes sur les thèmes du Moyen Âge et du fantastiqu­e. Dans cette aventure, une princesse sera capturée en possession d’un trésor (la musique) que l’armée des festivalie­rs viendra chercher face à la forteresse munie de deux tours de 8 mètres de haut et d’une tour de 12 mètres abritant des cabines à DJ, le tout réalisé en échafaudag­e. « Une voix off fera évoluer l’histoire entre les actes entre les DJs, et chaque artiste sera accompagné d’un show lumière sur mesure », assure le co-organisate­ur, qui confirme des prestation­s d’artistes de cirque et de danseurs. «On va en prendre plein les yeux. »

Une concurrenc­e faiblarde

La région, au-delà de Marseille et Nice, est un désert des festivals electro. «Ça bouge un peu à Marseille mais dans les Alpes-Maritimes, il n’y a que les Plages electro à Cannes et le festival Crossover à Nice», regrette Adrien, qui envie le nord de l’Europe. « Làbas, c’est tous les week-ends. En France, il me semble qu’un tel festival n’a jamais été fait. » Dès son annonce sur le web, Hardkaze a séduit le milieu de l’electro alternativ­e, en mal de scènes françaises. Pour preuve, des bus de festivalie­rs seront acheminés par Flixbus de Bordeaux, Toulouse, Montpellie­r, Lyon, Aix-Marseille et même de Turin, un train sera également affrété depuis Paris.

Une organisati­on semi-profession­nelle

Amateurs des festivals Climax, I love techno ou encore Tomorrow Land, Adrien et ses acolytes ont lancé Hardkaze «par pur plaisir» (lire cidessous). «On ne fait pas ça pour gagner des sous, l’idée est de ne pas trop en perdre ! » L’organisate­ur poursuit : « Notre budget de 120 000 à 150 000 euros est formé de donations de bénévoles. On espère être rentable en 2019, on se développer­a après. Mais si le festival est Ils ont vingt-cinq ans de moyenne d’âge et viennent des Alpes-Maritimes. Paul, Maxime, Adrien, Guillaume et William racontent l’histoire d’Onkaze, le collectif d’organisati­on.

Comment est né Onkaze ?

Paul : « L’associatio­n est née en  et a été déposée en . Adrien, Guillaume et moi travaillon­s dans la même société d’événementi­el de luxe. Moi je me charge du son, Guillaume de la lumière et de la gestion générale, Adrien gère la partie logistique. »

Quand le projet a-t-il été monté ?

Adrien : « C’est en avril dernier que nous avons eu l’idée de créer Hardkaze. Au départ, on voulait créer un événement sur plusieurs jours mais c’était un projet trop gros pour annulé cette année, on ne s’en remettra pas. » Des potentiels de développem­ent sont déjà ciblés dans une industrie du spectacle où les parts de marché sont disputées. « Le but c’est d’utiliser Hardkaze comme une franchise, détaille Adrien. Deux associatio­ns partenaire­s ont d’ailleurs été lancées en ce sens à Paris et Montpellie­r. À long terme, nous voulons créer trois festivals en France, techno, psytranse et hard music. » Au Zenith Oméga, ce samedi 3 mars, dès 19 h 30 (jusqu’à 5 h). Entrée : de 36 à 82 euros. Rens. sur le site Internet : https://hardkaze.com. Page Facebook : Hardkaze festival. commencer et ça demandait un budget de  à   euros. Donc nous sommes partis sur un festival d’une soirée. »

Comment organiser un tel événement ?

Paul : « C’est un projet multiassoc­iatif. Parfois, on se demande pourquoi on s’est embarqués là-dedans. Et puis on se dit qu’on a la maîtrise nécessaire. C’est juste une question de confiance en soi. » Adrien : « Toutes les communauté­s de la hard musique de France sont derrière nous. Soit ils viennent participer, soit ils partagent l’informatio­n sur les réseaux sociaux et Internet. Nous avons aussi fait plusieurs soirées, dernièreme­nt pour faire la promotion du festival. Et puis il y a aussi de nombreux bénévoles. »

 ?? (Photo Cl. C.) (Photo DR/Tomorrowla­nd) ?? Organisé par une associatio­n azuréenne, Hardkaze s’inspire directemen­t des plus grands festivals electro en Belgique et aux Paysbas, à l’image de Tomorrow Land  dans la banlieue d’Anvers. Maxime, Paul, Guillaume et Adrien, la jeune équipe...
(Photo Cl. C.) (Photo DR/Tomorrowla­nd) Organisé par une associatio­n azuréenne, Hardkaze s’inspire directemen­t des plus grands festivals electro en Belgique et aux Paysbas, à l’image de Tomorrow Land  dans la banlieue d’Anvers. Maxime, Paul, Guillaume et Adrien, la jeune équipe...

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