Logements sociaux : « C’est inextricable »
Comme la majorité des communes de plus de habitants de la communauté d’agglomération Sud Sainte-Baume, La Cadière est en carence de logements sociaux. Comment le vivez-vous ?
C’est inextricable ! La Cadière, chacun le reconnaît, est une commune qui est restée rurale, et je suis le premier à m’en satisfaire. Le PLU vient le confirmer encore davantage. Dans le nouveau document, les zones urbaines passent de % à % ! Et il faudrait construire logements sociaux ? On les met où ? Sans compter que nouveaux logements veut dire nouveaux équipements. Il n’y a même pas de quoi installer ne serait-ce qu’une moyenne surface. Et le peu de foncier est si cher qu’un bailleur social ne s’y retrouverait même pas, sachant qu’un logement social ne doit pas dépasser un certain prix du mètre carré. La preuve : le préfet n’a jamais utilisé son droit de préemption (qu’il a repris au maire il y a cinq ans, Ndlr) quand un terrain se libère ; car l’État serait obligé d’acheter au prix du vendeur… Voici quelques-uns des paradoxes de la loi SRU. Et, malgré tout ça, on reste en carence. Je l’ai écrit au préfet : considérer La Cadière comme une commune urbaine n’est ni raisonnable, ni acceptable.
Justement, vous en avez construit quelques-uns…
Oui, il y a les logements de La Farigoule, livrés l’an dernier. Mais une soixantaine d’autres est suspendue à un recours formulé par des riverains. D’ailleurs, autre aberration de la loi SRU : les attributions de logements sociaux proposées par la préfecture n’ont pas trouvé preneurs. Trop éloignés des lieux de travail. Les emplois, ici, sont peu nombreux. Ce qui nous a permis, heureusement, de les proposer à des Cadiérens. Dans le cadre du PLU, quelques petits programmes pourraient sortir, mais il faut attendre qu’il soit purgé des recours.