Policiers tués à Magnanville: un nouveau suspect interpellé
Dix-huit mois après l’attaque contre un couple de policiers dans les Yvelines, un suspect a été interpellé, hier dans les Yvelines, par les enquêteurs de la sous-direction antiterroriste (Sdat).. Son ADN a été retrouvé sur l’ordinateur des victimes. Le terroriste Larossi Abballa était-il vraiment seul lorsqu’il a fait irruption chez les Salvaing le 13 juin 2016. Selon des sources policières, le profil génétique de cet homme de 24 ans «a été mis en évidence sur l’ordinateur des victimes » .Une expertise capitale: jusqu’à présent, la justice avait établi uniquement la présence de Larossi Abballa – tué par le RAID après son forfait – au domicile des fonctionnaires. C’est depuis cet ordinateur que le terroriste s’était connecté durant la soirée pendant qu’il séquestrait le fils des victimes.
Un suspect connu des renseignements
De longues analyses de police technique et scientifi que ont été menées au cours de l’année pour déceler cette nouvelle empreinte génétique. Les résultats étaient déjà connus depuis plusieurs mois. Mais les policiers ont différé l’interpellation de cet homme car il avait déjà été placé en garde à vue en avril dernier en tant que proche d’Abballa avant d’être relâché. La présence de son ADN au domicile des Salvaing reste encore inexpliquée. Avec ses auditions, les enquêteurs espèrent percer un second mystère: la raison pour laquelle Larossi Abballa a ciblé les Salvaing, qu’il ne semblait pas connaître avant l’attentat. Les enquêteurs ne disposent donc, cette fois, que de quelques heures pour l’entendre. De source policière, le suspect, prénommé Mohamed Lamine A., est connu des services de renseignement pour sa radicalisation. Il est le frère de l’un des hommes mis en examen dans l’enquête, Charaf-Din A.
Un lien avec la Varoise Sarah Hervouët
Ce dernier est suspecté d’avoir apporté une aide logistique à Abballa et avait été condamné en sa compagnie en 2013 dans un dossier de filière djihadiste afghano-pakistanaise. Mohamed Lamine A. avait, quant à lui, été entendu dans l’affaire des bonbonnes de gaz à Paris en tant que compagnon de l’une des suspectes, la Varoise Sarah Hervouët, qui avait été interpellée avec deux complices sur un parking de Boussy-SaintAntoine, dans l’Essonne, après avoir asséné un coup de couteau à un agent de la DGSI en planque. Sarah Hervouët avait auparavant été la « promise » de Larossi Abballa, puis d’Adel Kermiche, l’un des deux djihadistes qui ont tué un prêtre à SaintEtienne-du-Rouvray, près de Rouen, le 26 juillet 2016.