Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Sous tension, les urgences parent les coups de l’été

L’afflux estival fait grimper le thermomètr­e dans les services hospitalie­rs. Hypersolli­citées, les équipes se préparent à l’un des week-ends les plus chauds de l’année. Au propre et au figuré

- SONIA BONNIN sbonnin@varmatin.com

Tenir les lignes, quand on a moins d’équipiers et que l’activité augmente .»En une phrase est résumée toute la difficulté des urgences à l’hôpital en été. D’office, les arrivées de patients sont de 5 à 10 % au-dessus de la moyenne pendant les deux mois de vacances. Quand au même moment, les équipes médicales et soignantes prennent, elles aussi, des congés. Par roulement. Au centre hospitalie­r Toulon-La Seyne (CHITS), le docteur François Besnier le constate aisément. « Chacun y met du sien, mais les équipes sont très sollicitée­s et enchaînent. » Les heures et les gardes en temps dit « posté », c’est-à-dire au contact des malades.

Long week-end tendu

Ce n’est pas ce lourd et long weekend de mi-août qui va faire ralentir le rythme. Avec un lundi en forme de pont et un mardi férié. « Oui, le week-end va condenser un peu tous les paramètres, » anticipe François Besnier, responsabl­e de pôle Urgences (1). Vacanciers, activités de plein air, chaleur, festivités, monde sur les routes… Et autant de facteurs de risque. Les pathologie­s de l’été sont pour l’essentiel traumatiqu­es. De la mauvaise chute dans les rochers à l’accident de la route. Pathologie­s liées à la canicule aussi – déshydrata­tion, coup de chaud. « Les messages de prévention sont pertinents, pour les petits bébés et les personnes âgées, estime le docteur Besnier. Mais on a aussi des appels de gens plus jeunes, en bonne santé, qui n’ont pas fait attention. Et ont des hypertherm­ies malignes .»

 passages par  h

Pendant la discussion, le flux des patients continue – « souvent décalé, avec des pics dans l’aprèsmidi et du monde jusque dans la nuit ». Au rythme de 160 passages aux urgences toulonnais­es par jour et de 400 à 500 appels au Samu 83, toujours sur 24 heures, l’édifice est « sous tension ». C’est même une terminolog­ie devenue officielle, qui déclenche une cellule de veille (lire ci-dessous). Quand les heures d’attente s’allongent, comme le nombre de patients que chaque infirmière ou médecin doit prendre en charge. 1. Qui rassemble les urgences du CHITS et le Samu 83.

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(Photos Valérie Le Parc) Les arrivées dans les services d’urgence augmentent de  à  % en été. En moyenne et pendant les deux mois.

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