Vendanges : chaude campagne en vue
Dans un contexte de sécheresse, exploitants, laboratoires d’analyse, ou encore saisonniers sont sur le qui-vive pour appréhender au mieux le lancement de la récolte
C’est le moment de l’année qui agite le secteur viticole, où toute une saison de travail est en jeu. Mais avant d’entendre cliqueter les sécateurs et les machines tourner, les vendanges impliquent une préparation précise. Et surtout d’être attentif au comportement des vignes: « Ace stade de l’année, l’évolution des parcelles est cruciale. Elle peut être lente en cas de stress hydrique, mais aussi très rapide avec une réserve d’eau suffisante et beaucoup de chaleur », explique Julien Huchette, directeur du Comptoir des vins de Flassans. Équipé de son réfractomètre optique, il prélève ce matin-là un peu de jus des raisins pour relever sa composition. Après l’avoir goûté bien entendu, et noté une «acidité assez marquée ». Ces premières sensations précèdent les prélèvements qui eux feront l’objet d’analyses plus poussées : « Pour un prélèvement, on fait un sachet de 200 baies sur la parcelle. Pour que l’échantillon soit représentatif, il faut en prendre sur différents endroits de la grappe, plus ou moins exposés au soleil, et sur différentes zones de la parcelle selon sa topographie », détaille Julien Huchette. Les cépages les plus précoces tels que le chardonnay ou le merlot seront les premiers inspectés. Des contrôles menés deux à trois fois par semaine pour lancer la récolte au moment opportun. D’autant plus cette année où les fortes chaleurs pourraient avancer le rendez-vous de quelques jours. « On devrait commencer entre le 20 et le 25 août sur la coopérative. » Une avancée régulière ? «Ça fait partie des variations année sur année puisqu’en 2014, on avait démarré le 16 septembre», rappelle Julien Huchette.