« Le roman jeunesse est la littérature de l’espoir »
Marie Pavlenko est en lice pour le prix des lecteurs de la Fête du livre du Var, dans la catégorie jeunesse avec Je suis ton soleil. Un roman émouvant et plein d’humour
L’année de terminale est souvent mouvementée. Tout n’est pas rose quand on a son bac à préparer. Et encore moins lorsqu’on doit aussi gérer ses chagrins d’amour, les problèmes psychiatriques de sa mère ou encore les états d’âme de sa meilleure amie. Une année qui s’annonce haute en couleur pour Déborah ! Alors que la situation pourrait être source de dépression, la jeune fille réussit à surmonter toutes ces épreuves grâce à son humour et son énergie débordante. L’auteure nous emmène dans le quotidien ébouriffant de cette ado un peu perdue mais tellement attachante. L’occasion de rappeler que derrière les nuages se cache toujours le soleil…
Vous évoquez la vie d’une ado en terminale, tout comme dans votre série fantastique Saskia. La vie des adolescents à cet âge là vous inspire ?
C’est vrai que j’aime écrire de la littérature “young adult” .La terminale est une année charnière pour mes personnages. Ils basculent vers l’âge adulte et se métamorphosent, tant au niveau physiologique que symbolique. C’est une période qui m’intéresse beaucoup dans la mesure où à ans, on vit la puissance des émotions et il n’y a pas de fauxsemblant. C’est exactement ce que je veux retranscrire dans mes romans à travers mes protagonistes.
Vous êtes nostalgique de cette période de votre vie ?
Nostalgique non, mais j’avoue que je retrouve des sensations positives quand je me replonge dans cette période. J’ai envie de les partager en écrivant.
Malgré toutes les mésaventures qu’elle vit, Déborah tourne tout à la dérision. L’humour est-elle sa plus grande arme ?
Absolument ! C’est grâce à son humour qu’elle prend tout avec du recul et que le roman ne bascule pas vers le registre dramatique. Je crois profondément en la force de l’humour, même s’il est décrié par la littérature noble à mon sens. Pourtant, un roman basé dessus peut avoir un beau style d’écriture.
Malgré les passages drôles, il y a tout de même un fort message ...
Effectivement, ce qu’il faut retenir c’est le message d’espoir. Il faut garder en tête l’idée qu’on peut s’en sortir malgré les aléas de la vie. Selon moi, le roman jeunesse est la littérature de l’espoir. Je voulais que ce roman ait une colonne vertébrale solide. Et cette colonne, c’est le lien entre Déborah et sa mère. C’est une histoire très forte dans le fond. Déborah n’est pas juste une fille rigolote et courageuse. Il fallait que mon héroïne soit forte. Et c’est le cas puisqu’elle va sauver sa mère.
L’ensemble du roman est découpé en chapitres nommés à partir de citations diverses. Expliquez-nous le concept.
En réalité, je ne sais pas comment ça m’est venu. Dès le chapitre, j’ai utilisé une citation, et j’ai continué parce que ça rythmait assez bien le roman. Je me suis dit aussi que cela pouvait amuser le lecteur. Évidemment chacune des citations est en lien avec la protagoniste et reste dans le fil conducteur de son histoire. ◗ Je suis ton soleil, Marie Pavlenko 462 pages, Éditions Flammarion Jeunesse.