« La décision fut difficile à prendre »
Magazine Pour son dernier numéro de Thalassa, sur France 3, le journaliste fait une ultime escale à Saint-Malo
Ilya quarante-deux ans Georges Pernoud créait Thalassa, et un peu plus tard Faut pas rêver, avant de réunir le public et le privé avec la chaîne Planète Thalassa. Aujourd’hui, c’est qu’ il présente sa dernière émission avant de prendre le large en Dordogne. Pourquoi SaintMalo ? C’est une ville assez emblématique de Thalassa et le point de départ de la Route du Rhum ! Qu’avezvous ressenti en enregistrant l’émission ? J’étais ému, bien sûr. Mais c’est la décision qui fut difficile à prendre ; à présent, c’est derrière moi. Et j’ai eu une superma-quilleuse, Monique, ma femme ! Qu’allezvous faire ensuite ? Peutêtre écrire un livre sur mes rencontres et peaufiner des idées d’émissions que j’ai déjà. Quand j’estimerai qu’elles pourront trouver une place, j’irai les présenter aux chaînes. ÀC 8? Pourquoi pas? En 2016, pour défendre Thalassa, Cyril Hanouna avait envoyé trois mecs déguisés en corsaires ! Quels lieux marins vous ont particulièrement marqué ? Je continue de dire que la Dordogne est le plus beau pays du monde. La Patagonie m’a enthousiasmé et j’aurais aimé retourner en Russie, au port de Doudinka. Mais
Venise aussi est unique. On devrait offrir un voyage à Venise à tous les bacheliers ! Et parmi les personnalités rencontrées ? Les navigateurs Florence Arthaud, Olivier de Kersauson, Titouan Lamazou… Michel Etevenon, qui a créé la Route du Rhum. Jacques de Roux, le second du
sousmarin Rubis. Et puis le père Jaouen, bien sûr, avec qui nous avons fait presque deux tours de France ! Sans oublier Jérôme Monod, qui a présidé à la création du Conservatoire du littoral et demandé qu’il ne soit pas géré par des politiques… Pas de politiques ? Non. Sauf Le Drian, car il avait lancé la course Les Bermudes/ Lorient. Les autres, je les ai filmés pendant dix ans avant Thalassa. C'était un sacerdoce… Que pensezvous de Fanny Agostini, qui va vous remplacer ? Au début, j’avais un a priori «présentatrice de la météo». Et puis je l’ai rencontrée. Elle est en fait comme ma fille, Fanny, une fêlée du bio ! Elle a cofondé Climate Bootcamp, sommet annuel de scientifiques qui débattent sur les enjeux climatiques. C’est une fille active qui tient debout. Je pense qu’elle y arrivera ! À vous remplacer ? (Rire.) Non, là, chacun sait que je suis irremplaçable. PROPOS RECUEILLIS PAR
ÉLISABETH PERRIN
Thalassa à20h55sur-France3