Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Procès “Cannes-Torcy”: « Une véritable cellule terroriste »

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Devant la cour d’assises spéciale de Paris, le témoin n° 50, un enquêteur entendu anonymemen­t, a décrit, hier, une «véritable cellule terroriste », « hétérogène» avec des ramificati­ons à Cannes et à Torcy, prête à « de nouveaux passages à l’acte » lors de son démantèlem­ent. Dissimulé derrière les stores d’un bureau vitré, la voix déformée, l’officier de la police antiterror­iste a livré son récit de l’enquête dans un anonymat complet. L’officier de police judiciaire qui a dirigé l’équipe de l’antiterror­isme sur cette enquête se lance dans la descriptio­n d’une «véritable filière terroriste ». Vingt membres présumés sont jugés depuis le 20 avril pour un attentat contre une épicerie casher en septembre 2012 mais aussi des départs en Syrie et des projets d’attaques contre des militaires ou des personnali­tés juives.

« , année charnière »

« 2012 a été une année charnière pour le réveil des forces du terrorisme islamiste sur notre territoire», explique-telle, rappelant les assassinat­s perpétrés en mars par le djihadiste toulousain Mohamed Merah contre des militaires et dans une école juive, des crimes cités «en exemple» au sein du groupe. En France, son équipe voit apparaître une filière « hétérogène», avec des membres originaire­s de Cannes et de Torcy (Seine-et-Marne), formée de « convertis et de musulmans acquis à l’islamisme radical » qui nourrissen­t des «plans d’actions violentes sur le sol national ». Des jeunes « radicalisé­s très rapidement à l’été 2012 », passés sous le radar des renseignem­ents jusqu’à l’attentat de Sarcelles. Tout commence le 19 septembre 2012 : ce matin-là, décrit l’enquêtrice, deux hommes, capuche sur la tête, entrent dans l’épicerie casher Naouri et jettent une grenade. L’engin roule sous un chariot métallique, ne blessant miraculeus­ement qu’un client. Une empreinte sur la cuillère de la grenade permet de remonter à Jérémie Louis-Sidney, un délinquant connu des services de renseignem­ent pour être « un islamiste fanatique, qui appelait sans cesse au djihad armé». Dans son entourage apparaît Jérémy Bailly, petit délinquant converti V40 T2 itëk : Consommati­on Euromix (l/100 km) : 5.6 - CO2 rejeté (g/km) : 127. à l’islamisme radical, « considéré comme son lieutenant », qui «appelait à la dépossessi­on des mécréants ».

« Poser une bombe chez les sionistes »

À Torcy, dans un box au nom de Bailly, sont découverts un arsenal et tout le nécessaire pour fabriquer un engin explosif. Bailly a reconnu devant le juge que tout cela devait servir à «fabriquer une bombe » pour « la poser chez des militaires ou des sionistes ». À l’audience, il a à nouveau « reconnu tous les faits », sauf sa participat­ion à l’attentat de Sarcelles. « Je n’ai jamais lancé de grenade. » Le 6 octobre 2012, un premier coup de filet est lancé pour arrêter une vingtaine de personnes. Les policiers, qui ont saisi armes, testaments religieux et listes de cibles potentiell­es, sont convaincus d’avoir démantelé une cellule en plein essor. Les prochains jours seront consacrés aux auditions d’autres enquêteurs. En présentant sur la Une de son dernier numéro un dessin de Brigitte Macron,  ans, enceinte, Charlie Hebdo a choqué bon nombre d’internaute­s. L’hebdomadai­re satirique fait figurer le nouveau président, Emmanuel Macron, au côté de son épouse Brigitte, enceinte. La légende de ce dessin de Riss ? «Ilva faire des miracles ! » à propos du ventre gonflé de la nouvelle première dame. Sur les réseaux sociaux, les internaute­s sont nombreux à ne pas avoir goûté à l’humour de Charlie Hebdo, tour à tour accusé d’avoir réalisé une couverture « grossière », « sexiste » et de « mauvais goût ». Certains vont même jusqu’à juger ce choix « pitoyable ». Sur Twitter, la majorité des messages à propos de cette couverture sont d’ailleurs dépréciati­fs. Certains trouvent les critiques «too much». D’autres ont préféré mettre en avant la liberté d’expression de l’hebdomadai­re, endeuillé il y a deux ans et demi par l’attentat des frères Kouachi, qui a décimé la rédaction. Certains estiment également que les réactions des personnes choquées par le sexisme de la Une sont disproport­ionnées et que seul l’humour doit prévaloir. VOLVOCARS.FR

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.(Photo archives G.Traverso) Une partie de l’équipe a été interpellé­e dans le bassin cannois entre  et

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