Peugeot visé à son tour dans l’affaire du “Dieselgate”
Des juges d’instruction vont enquêter sur le constructeur automobile PSA, à son tour visé par des soupçons de « tromperie » sur les dispositifs de contrôle des émissions polluantes de véhicules diesel, a-t-on appris, hier, de source judiciaire. Le parquet de Paris a ouvert, le 7 avril, une information judiciaire pour « tromperie sur la qualité substantielle et les contrôles effectués avec cette circonstance que les faits ont eu pour conséquence de rendre les marchandises dangereuses pour la santé de l’homme ou de l’animal » ,a précisé cette source. Cette enquête vient s’ajouter à trois autres en France visant, pour des faits similaires, l’Allemand Volkswagen, le Français Renault et l’Italo-Américain Fiat-Chrysler. Le groupe automobile, propriétaire des marques Peugeot, Citroën et DS, a immédiatement réagi, assurant vouloir « éviter tout amalgame » et affirmant qu’il « respecte les réglementations dans tous les pays où il opère ». Trois juges d’instruction du pôle santé publique ont été désignés pour mener des investigations sur un possible dispositif visant à truquer les tests d’homologation de certains moteurs pour les faire passer pour moins polluants qu’ils n’étaient. L’enquête fait suite à un rapport de la Direction de la répression des fraudes (DGCCRF) transmis au parquet de Versailles qui s’est dessaisi en mars au profit du parquet de Paris. PSA avait été perquisitionné en avril 2016 par la DGCCRF. Après les révélations nées du scandale des moteurs diesel de Volkswagen, une commission d’experts indépendants avait été mise en place en octobre 2015 par la ministre de l’Environnement Ségolène Royal.