La Méditerranée sous surveillance
Une nouvelle convention de coopération de recherche et de surveillance des écosystèmes marins méditerranéens a été signée hier après-midi au centre seynois de l’Ifremer
Unis depuis 1991 pour la recherche et la surveillance des écosystèmes marins méditerranéens, l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer) et l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse (AERMC) ont signé une nouvelle convention-cadre courant jusqu’en 2018, hier aprèsmidi au centre Ifremer Méditerranée à La Seyne. « L’objectif de l’Agence de l’eau est de reconquérir le bon état de toutes les masses d’eau. Dans ce cadre, nous sommes particulièrement intéressés par la Méditerranée et nous avons développé un partenariat avec Ifremer pour connaître et comprendre afin d’agir », a rappelé Laurent Roy. « En plus de vingt-cinq ans, 10 millions d’euros ont été consacrés à cette coopération et ces travaux ont été concrétisés par une centaine de rapports » ,a ajouté le directeur de l’AERMC. Avec pour constat une « mer assez fermée en Méditerranée, de fait plus sensible et plus vulnérable, mais dans un état plutôt satisfaisant en termes chimiques » et «un fonctionnement écologique dégradé pour les lagunes, des milieux particuliers qui échangent moins avec la mer ».
« Gagnantgagnant »
Fort de ce bilan, et sans attendre les derniers résultats de la campagne de surveillance de 2015 (1), l’Ifremer et l’AERMC ont donc renouvelé leur collaboration : « Elle est devenue encore plus importante avec les directives européennes DCE (directive cadre sur l’eau) et DCSMM (directive cadre stratégie pour le milieu marin) : cela nécessite d’aller encore plus loin », poursuit Laurent Roy. Dans ce nouveau cadre, des actions seront menées pour lutter contre la contamination chimique, la restauration des habitats, la protection de la biodiversité et le changement global. Avec quatre axes stratégiques : amélioration des connaissances sur les eaux côtières et de transition et la mer, observation et surveillance, expertise
Connaître et comprendre pour agir, c’est facile à dire... mais pas si facile à mettre en oeuvre. ”
technique et scientifique, communication et valorisation des résultats. « Connaître et comprendre pour agir, c’est facile à dire... mais pas si facile à mettre en oeuvre » , a souligné Vincent Rigaud. Et c’est bien pourquoi «il faut mobiliser les compétences en Paca, mais aussi en Occitanie » et « mettre en oeuvre la complémentarité entre l’Ifremer et l’AERMC », a confirmé le directeur du centre seynois de l’Ifremer : « C’est une convention gagnantgagnant ». 1. Ils seront présentés le 6 juillet prochain.