Un recours pour barrer la route à l’usine d’enrobage
Créée dans l’urgence il y aà peine 3 mois, Signes Environnement compte déjà 400 adhérents. Son but : défendre et préserver l’environnement signois et surtout s’opposer à l’arrêté préfectoral autorisant la création d’usine d’enrobage à froid et à chaud sur le site de la carrière de Chibron (nos précédentes éditions). Vendredi soir, le bureau avait convié ses adhérents au domaine des Danjean pour une réunion d’information. La présidente Hélène Verduyn : « Quand nous avions eu connaissance de l’avis défavorable du commissaire enquêteur, tout le monde a baissé un peu la garde… Mais quelques mois plus tard, l’arrêté était signé. Le problème des centrales d’enrobés se retrouve sur tout le territoire national. Malheureusement, Signes n’est pas une exception. Notre lutte pour le village et ses habitants n’est pas une lutte isolée, ni un combat perdu d’avance ».
Une procédure qu’il faut financer
Yves Reynard a expliqué l’actuel objectif de l’association : déposer un recours contre l’arrêté préfectoral donnant à la société Braja Vesigne l’autorisation d’exploiter cette centrale «car cette installation provoquera des nuisances sérieuses sur l’environnement et le cadre de vie des Signois », estimet-il. Mais cet arrêté étant daté du 27 septembre et le délai de recours étant de 4 mois, « il faut le faire avant le 22 mars 2017», a-t-il prévenu. En conclusion : «Les chances de succès sont d’environ 50 %. En tout état de cause, un recours, même s’il n’aboutissait pas, pourrait permettre de paralyser l’opération pendant plusieurs mois, voire plusieurs années ». Mais tout ceci a un coût ! L’intervention de l’avocat sera de 6 000 euros HT + 600 euros HT de frais de dossier + 3 000 euros. L’association a donc appelé ses adhérents à se mobiliser, en informant leurs proches et voisins, et a également annoncé qu’une journée « Air pur » sera organisée prochainement à Danjean avec paella, quad, jeux de boules, jeux pour enfants, etc. Puis la parole a été donnée à l’assistance, avec de nombreuses interventions pour évoquer le problème de la pollution, le passage amplifié des camions sur la route, les problèmes respiratoires ou les conséquences pour village de Signes. Le maire, Jean Michel, est adhérent de l’association. Il est intervenu plusieurs fois, et a notamment expliqué «qu’à l’origine, la carrière a été imposée au PLU par le préfet, dans le schéma départemental des carrières, au regard de l’intérêt général ». Cette première réunion s’est déroulée dans le calme et a été constructive. Chacun a pu poser ses questions et émettre son avis. Bureau de l’association : présidente, Hélène Verduyn ; vice-président, Daniel Bajelvac ; secrétaire, Christine Doutey ; secrétaire adjointe, Marie-Agnès Clément ; trésorier, Frédéric Oriz ; trésorier adjoint, Yves Reynard.