Var-Matin (La Seyne / Sanary)

FN : les emplois fictifs à   euros de Marine Le Pen

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Challenges révèle l’intégralit­é des décisions du Parlement européen concernant les remboursem­ents de salaires « indûment versés » à deux assistants parlementa­ires de Marine Le Pen. Soit un total de   euros. A partir du février, la présidente du FN devrait se voir sucrer la moitié de son indemnité d’eurodéputé de   euros. Marine Le Pen, qui reste très discrète sur le « Penelope Gate» , est aussi menacée. Et pour cause : depuis quelques semaines, elle sait que le Parlement européen va la frapper au porte-monnaie pour les salaires « indûment versés » à deux de ses assistants parlementa­ires. Le plus haut fonctionna­ire du Parlement européen, Klaus Welle, vient de l’en informer par deux décisions du  décembre  et du  janvier , que Challenges s’est procurées et publie en intégralit­é. Le Parlement européen estime que Marine Le Pen a salarié deux employés fictifs avec les deniers des contribuab­les européens. Ou plus exactement que ses deux assistants payés par Bruxelles travaillai­ent en réalité pour le Front national en France. Un tel mélange des genres est totalement proscrit : «Les montants versés aux députés, notamment au titre de l’assistance parlementa­ire, sont exclusivem­ent réservés au financemen­t d’activités liées à l’exercice du mandat des députés», rappelle Klaus Welle dans l’une de ses décisions en citant l’article  du statut des députés. Le cas de Catherine Griset, la cheffe de cabinet de Marine Le Pen, est le plus grave et sera le plus coûteux pour la patronne du Front. Pour ce seul emploi, le Parlement lui réclame près de   euros. Catherine Griset a été assistante parlementa­ire pendant cinq ans et demi - du  décembre  au  février  -, mais les enquêteurs de l’Office européen de lutte antifraude (Olaf) relèvent qu’on la croisait rarement dans les couloirs du Parlement européen... « Il résulte du rapport et des conclusion­s d’Olaf que Mme Griset, dont le contrat prévoyait comme lieu de travail Bruxelles, n’a pas été en mesure de démontrer qu’elle résidait de façon continue ou avec un caractère permanent en Belgique, ni qu’elle se rendait régulièrem­ent à son lieu de travail », écrit Klaus Welle.

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