Villa Méditerranée: la grotte Cosquer… à terre !
La Région a donc décidé de l’avenir de la Villa Méditerranée, à Marseille. Il y a plusieurs mois de cela, elle avait exprimé par la voix de son président, sa volonté d’en revoir la destination, compte tenu des coûts de fonctionnement de l’établissement. Destinée à abriter des conférences, des réunions, des expositions, la Villa Méditerranée affiche un déficit structurel de plus de 4,5 millions d’euros annuels. Déficit entièrement supporté par la Région. Un temps, la mairie de Marseille s’était intéressée au bâtiment pour en faire un casino. Mais a dû abandonner l’idée, les locaux étant trop exigus pour accueillir un tel projet.
Reproduction à l’échelle %
Du coup, c’est vers un projet de musée de la Mer que se sont orientées les études… Musée devenu au fil des réflexions, une reproduction de la grotte Cosquer. Le « projet culturel s’inscrit pleinement dans notre politique en faveur de l’Euroméditerranée ». Située dans les calanques de Marseille, ornée de peintures remontant au paléolithique, la grotte a été découverte en 1985 par Henri Cosquer lors d’une plongée à 37 mètres sous la mer. Descente du public à travers le bassin, reconstitution de la grotte au sous-sol de la villa Méditerranée à l’échelle 90 %, projection de films sur la découverte de la grotte et son histoire, librairie boutique et café, espace muséal et multimédia, espace dédié à des événements, constituent l’ensemble du projet. À proximité du MuCem et du musée Regards de Provence, « ce projet est en totale cohérence avec les lieux et avec la vocation culturelle et maritime du projet urbain global du réaménagement du J4 (l’ancien môle portuaire) » a rappelé Christian Estrosi jeudi après-midi, lors de la présentation du projet. Cette reconversion est, pour le président de la Région, en « totale adéquation avec la vocation populaire, culturelle et patrimoniale du quartier » mais s’inscrit également dans la « maîtrise des dépenses publiques tout en créant un nouveau facteur de développement économique ». Le rapport d’orientation sera soumis en assemblée plénière le 16 décembre prochain. L’engagement juridique sur le projet ne sera, lui, voté qu’en début d’année 2017.